La campagne d’export 2025-2026 a bien démarré pour Nord Céréales, avec une qualité « exceptionnelle » des céréales des Hauts-de-France et du Grand Est. Au 31 décembre 2025, la Sica qui gère les exportations de céréales via Dunkerque (Nord), devrait avoir exporté 853 000 tonnes, dont 623 000 tonnes de blé et 230 000 tonnes d’orge. « Un chiffre situé dans la moyenne à cette période de l’année, mais nettement supérieur à celui de la campagne précédente catastrophique », indique Joël Ratel, directeur général de Nord Céréales (1). Les exports n’avaient pas dépassé 280 000 tonnes au 31 décembre 2024, du fait des mauvaises conditions climatiques qui avaient pénalisé les rendements et la qualité des grains.
Maroc, première destination
Vers les pays tiers, « le Maroc est la première destination de la Sica pour le blé avec 220 000 tonnes exportées d’ici le 31 décembre », explique Joël Ratel. Suivent la Thaïlande (130 000 tonnes de blé), la Chine (114 000 tonnes d’orge) et l’Égypte (108 000 tonnes de blé). L’Arabie saoudite (84 000 tonnes d’orge) et le Bangladesh (55 000 tonnes de blé) font partie aussi des destinataires. L’Algérie reste toujours absente des pays importateurs du fait des problèmes géopolitiques avec la France.

Destinations originales
« Grâce à la bonne qualité du blé, nous avons pu accéder à des destinations originales, en Afrique de l’Ouest, précise également le directeur général. Par exemple la Côte d’Ivoire (15 000 tonnes), le Togo (18 000 tonnes), la Mauritanie (36 000 tonnes). »
Au total, Nord Céréales devrait exporter 1,8 à 2 millions de tonnes en 2025-2026, contre seulement 607 000 tonnes la campagne précédente évoquée comme « la plus difficile depuis plus de 30 ans » par la Sica.
Attirer de nouveaux marchés
Le 26 septembre dernier, Nord Céréales a inauguré un nouveau silo de stockage (Silo 9), lui apportant 30 000 t de capacité supplémentaire. L’objectif pour la Sica, qui a investi plus de 22 millions d’euros dans ce projet, est de fluidifier les flux, sécuriser les débouchés et attirer de nouveaux marchés comme les pellets de bois, le maïs, mais aussi de nouvelles filières comme l’import de tourteau de tournesol ou de soja pour répondre à la demande des industriels régionaux. À terme, Nord Céréales vise un équilibre de 50 % d’export et 50 % d’import.
(1) Il est remplacé par Charles Descamps à partir du 1er janvier 2026.