L’accord commercial entre l’Union européenne et la Moldavie a été revu le 24 septembre 2025. Dans ce cadre, plusieurs contingents tarifaires en franchise de droit (sans droit de douane) ont été revus à la hausse dans le secteur des fruits et légumes, comme indiqué dans le règlement d’exécution publié le 3 octobre 2025 au Journal officiel de l’Union européenne :
- En prunes, il passe de 15 000 t à 61 000 t ;
- En cerises, de 1 500 t à 4 500 t ;
- En raisin de table, de 20 000 t à 40 000 t ;
- En pommes, de 40 000 t à 50 000 t
Cette démarche vise à instaurer un accord durable entre l'Union européenne et la Moldavie, alors qu’un accord temporaire de soutien avait été instauré après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Vive inquiétude » pour la filière fruitière française
Ces augmentations sont « significatives », dénoncent dix organisations françaises de la filière fruitière française (1). Les volumes supplémentaires « suscitent une vive inquiétude et incompréhension pour la compétitivité de notre arboriculture, déjà fragilisée, et posent avec gravité la question des distorsions de concurrence auxquelles sont confrontés les producteurs français », écrivent-elles dans un communiqué commun.
L’accord prévoit des mesures de sauvegarde en cas de « graves difficultés économiques, sociétales ou environnementales ». La filière fruitière française appelle les pouvoirs publics à « examiner les moyens de protection prévus par le droit européen », notamment l’application de ces mesures.
(1) FNPF, Felcoop, Gefel, Légumes de France, Aneefel, ANPP, AOP nationale prune, AOP cerises de France, Cebi et AOP Raisin de table.