Dans son rapport du 27 février 2025, l’Organisation internationale du sucre (Iso) prévoit un déficit mondial de sucre pour 2024-2025 à 4,881 millions de tonnes, en forte hausse par rapport à sa précédente estimation de novembre 2024, à 2,513 millions de tonnes. « Un déficit mondial de cette ampleur n’avait pas été observé depuis neuf ans », souligne le rapport.

Baisse de la production mondiale

La production totale de sucre pour 2024-2025 est révisée à 175,540 millions de tonnes, en baisse de 5,844 millions de tonnes par rapport à la campagne de 2023-2024. Plusieurs facteurs sont en jeu, notamment une production inférieure aux prévisions en Inde et au Pakistan.

L’Iso table par ailleurs sur une consommation mondiale « record » de sucre, à 180,421 millions de tonnes. Les importations en 2024-2025 s’élèveraient à 63,324 millions de tonnes (–5,795 millions de tonnes sur un an) et les exportations à 62,661 millions de tonnes (–6,974 millions de tonnes sur un an). « Le déficit commercial de 0,663 million de tonnes est nettement inférieur au déficit de production par rapport à la consommation de cette campagne, ce qui indique une baisse substantielle des stocks », ajoute l’Iso.

Perspective de prix « neutre à haussière » à court terme

« Au cours des trois derniers mois, les prix mondiaux du sucre ont baissé », constate le rapport. Plusieurs facteurs laissent envisager une perspective « neutre à haussière » pour les prix du sucre pour les trois prochains mois.

L’Iso cite notamment la disponibilité limitée du sucre brut brésilien jusqu’à la nouvelle récolte, qui devrait commencer à être expédiée en mai, ou encore la hausse de la demande en importation en raison de la baisse des stocks dans l’hémisphère Nord. « En outre, les prévisions d’un déficit mondial plus important et la pression potentielle sur les shorts spéculatifs pour racheter leurs positions contribuent à ces perspectives », ajoute l’Iso.