Après une trêve hivernale de deux mois, la publication du rapport Céré’Obs de FranceAgriMer a repris ce vendredi 14 février 2025. De quoi donner une vue d’ensemble de l’état des céréales d’hiver, dans un contexte d’humidité persistante. Au début de janvier déjà, les excès d’eau inquiétaient par endroits.

« On a vécu un mois de janvier avec, par endroits, un niveau presque record de pluies », indiquait Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé des grandes cultures de FranceAgriMer, le 12 février. Des zones ont été inondées, ou ont connu des excès d’eau, mais les dégâts étaient « encore difficiles à chiffrer. »

73 % des blés dans des conditions « bonnes à très bonnes »

Ainsi selon Céré’Obs, 73 % des blés étaient dans des conditions « bonnes à très bonnes » au 10 février 2025. Un chiffre un peu supérieur à celui de 2024 à la même date (68 %), mais plus bas que les années précédentes.

Certaines régions sont plus touchées que d’autres. La part des blés dans des conditions « mauvaises à très mauvaises » est de 20 % en Île-de-France, 17 % en Centre-Val de Loire et 16 % dans le Grand Est. Les régions qui présentent les meilleures conditions de cultures sont la Provence-Alpes-Côte d'Azur (100 % de « bonnes à très bonnes »), l’Auvergne-Rhône-Alpes (88 %), la Nouvelle-Aquitaine (86 %), les Hauts-de-France (86 %) et l’Occitanie (83 %).

80 % des blés avaient atteint le stade « début tallage », contre 81 % en 2024 et 87 % sur la moyenne des cinq dernières années à cette période.

Orge d’hiver à la peine

Au 10 février, seuls 68 % des orges d’hiver étaient dans des conditions « bonnes à très bonnes ». Un chiffre moins bon qu’en 2024 à cette période (71 %). Les conditions sont également les plus dégradées dans le Grand Est (22 % dans des conditions « mauvaises à très mauvaises »), dans le Centre-Val de Loire (17 %) et en Île-de-France (11 %).

91 % des surfaces d’orge avaient atteint le stade « début tallage » au 10 février, contre 94 % en 2024 et à 95 % sur la moyenne quinquennale.

En orge de printemps, 23 % des surfaces avaient été semées, contre 20 % en 2024 et à 24 % pour la moyenne des cinq dernières années. Le stade « levée » concernait 19 % de la sole (14 % en 2024 et 16 % de la moyenne quinquennale), et le « début tallage » 4 % (6 % en 2024 et 8 % en moyenne).

Arvalis rappelle toutefois que le créneau idéal de semis des orges de printemps se situe entre le 15 février et le 15 mars. L’institut ajoute : « Une date de semis trop précoce expose la culture à des épisodes de froid intense. À l’inverse, une date de semis trop tardive réduit la capacité de tallage et augmente les risques d’échaudage en fin de cycle. »

Bonnes conditions de culture en blé dur

Le blé dur est moins touché par les intempéries. Ainsi, au 10 février, 84 % des surfaces de la céréale étaient dans de « bonnes à très bonnes » conditions. C’est 9 points de plus que l’an passé à la même date.

Les semis de blé dur étaient réalisés à 89 %, et 88 % des surfaces étaient levées, comme en 2024 à la même date (contre respectivement 93 % et 92 % en moyenne quinquennale). Et 55 % de la sole avait atteint le stade « début tallage », contre 58 % en 2024 et 71 % en moyenne sur cinq ans.