L’état des nappes phréatiques en France s’améliore globalement, avec une hausse des niveaux sur la majeure partie du territoire, à l’exception du Roussillon et du quart sud-est où la situation reste préoccupante. Au 1er février 2025, « la situation des nappes phréatiques est très satisfaisante sur une grande partie du territoire, avec 68 % des niveaux au-dessus des normales mensuelles. […] Sur les deux tiers nord, le sud-ouest et la Corse, les pluies excédentaires permettent le maintien voire l’amélioration des situations et l’état des nappes est excédentaire », annonce le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) dans un communiqué de presse diffusé le mercredi 12 février 2025.
Montagnes russes pour les nappes phréatiques (31/12/2024)
Amélioration des niveaux des nappes inertielles
La majorité des nappes affiche actuellement des niveaux supérieurs à ceux de 2024, en particulier les nappes inertielles, dont l’état s’est amélioré progressivement sur un an. « Concernant les nappes inertielles, les niveaux du Bassin parisien et du Bassin de l’Artois sont hauts à très hauts en partie amont (est et sud) et modérément hauts en partie aval (ouest). Quelques rares piézomètres observent encore des niveaux modérément bas à proches des normales sur les nappes très inertielles de la craie normande et de la Beauce », détaille le BRGM.
En raison de leur forte inertie, les nappes du Sundgau (sud de l’Alsace) et du couloir de la Saône conservent des niveaux modérément bas, voire proches des normales depuis l’été 2024. Dans le couloir du Rhône, les nappes inertielles présentent des niveaux plus favorables en amont, notamment dans l’Est-Lyonnais et l’Avant-pays savoyard. A contrario, en aval, ils deviennent modérément bas dans le Bas Dauphiné. Ce phénomène s’explique par l’hétérogénéité des pluies de ces derniers mois.
Déficit de pluies dans le Sud
Les nappes réactives des deux tiers nord et du sud-ouest restent stables par rapport à décembre, voire s’améliorent dans les régions fortement arrosées tel que le Massif armoricain et l’ouest du Massif central. « Sur le sud-est, l’impact des pluies déficitaires de ces trois derniers mois se fait ressentir. La situation est moins satisfaisante avec des niveaux modérément bas à proches des normales. Les situations locales peuvent être hétérogènes », explique les auteurs.
Les nappes de la plaine du Roussillon et du Massif des Corbières restent à des niveaux bas à très bas. Les pluies récentes n’ont pas suffi à compenser les déficits pluviométriques accumulés depuis près de trois ans dans les Pyrénées-Orientales.
« Durant la fin de l’hiver, les tendances et l’évolution des situations dépendront essentiellement de la pluviométrie. La recharge hivernale permet d’espérer des niveaux satisfaisants en sortie d’hiver sur une grande partie du territoire. Cependant, les prévisions demeurent incertaines pour les nappes réactives car elles dépendent des pluies de fin d’hiver et de début du printemps », conclut le BRGM.