« Ce qu’on constate, c’est qu’il y a des stocks qui s’accumulent avec des situations de crise déclarées », a indiqué Laurent Grandin, le président d’Interfel, l’interprofession des fruits et légumes frais, le 4 août 2023. « On voit qu’il y a une sous-consommation » parce que les prix reculent fortement, signe d’une demande en berne, a-t-il ajouté, sans pouvoir donner de chiffres précis.

En situation de crise conjoncturelle

Abricots, tomates, melons et prunes : tous sont placés en situation de crise conjoncturelle par FranceAgriMer, qui pointe des baisses de prix allant de 20 à 29 % par rapport à l’an dernier. Le concombre (–19 %) est aussi affecté, mais pas encore été déclaré en situation de crise. Certains produits trouvent d’autres débouchés, parce qu’ils peuvent être transformés. « C’est vrai de l’abricot, c’est vrai également de la prune », a expliqué Laurent Grandin.

« Mais vous avez des produits qu’il n’est pas possible d’orienter vers l’industrie, le melon en particulier, voire la tomate », complète-t-il. La manière de cultiver « les tomates de bouche n’est pas la même que pour celles destinées à la transformation. Ce ne sont ni les mêmes variétés, ni les mêmes façons de les récolter », a-t-il ajouté.

Françoise Roch, la présidente de la FNPF, Fédération nationale des producteurs de fruits, rappelle de son côté, que la consommation de ces fruits et légumes estivaux « est très ponctuelle », avec des conséquences « très importantes » pour la filière en cas de mauvaises ventes, même « pour une semaine de perte de consommation ».