Dans sa note d’Infos rapides du 21 décembre 2022, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, Agreste, constate une nette hausse des volumes du chou-fleur au 1er décembre malgré un recul des surfaces. Cette bonne récolte résulte du retour des pluies du mois de novembre.
La production nationale de choux-fleurs augmente de 8 %
Selon les estimations au 1er décembre 2022, les surfaces nationales de choux-fleurs pour la campagne 2022-2023 seraient de 13 923 hectares (ha), soit en recul de 1 % sur un an. Ce recul s’explique par la baisse des surfaces dans le bassin Nord. Elles seraient ainsi inférieures de 8 % à la moyenne de 2017 à 2021.
Dans le même temps, tirée par la production dans le bassin Ouest, la production nationale de choux-fleurs est estimée à 227 000 tonnes, en augmentation de 8 % sur un an. Elle est stable par rapport à la moyenne de 2017 à 2021.

En Bretagne, l’offre est réduite au début de la campagne, les conditions climatiques de l’été et du début de l’automne étant peu favorables à la croissance des primeurs. À la fin d'octobre, le temps plus frais et pluvieux revigore les récoltes, en nette hausse en novembre.
En Normandie, les surfaces baissent sans évolution particulière des rendements. En revanche, la filière doit faire face à des difficultés de recrutement de main-d’œuvre compliquant les travaux de récolte.
Dans les Hauts-de-France, la campagne débute précocement mais la sécheresse de l’été affecte négativement la production dans les bassins situés à l’intérieur des terres qui n’ont pas pu faire face à la pénurie d’eau, contrairement aux zones littorales telles que le bassin de Saint-Omer. La qualité des têtes de chou-fleur est altérée par les températures douces de l’automne.
La hausse des récoltes fait chuter les cours du chou-fleur
Au début de la campagne de 2022-2023 et jusqu’à la fin d'octobre, les prix du chou-fleur sont très élevés allant jusqu’à dépasser de plus de 50 % ceux de la moyenne quinquennale en septembre et octobre.

En Bretagne, les prix sont tirés à la hausse par une offre réduite au plan national et par une demande d’exportation soutenue. À la fin de l’automne, le marché européen se rééquilibre, faisant baisser le cours du chou-fleur.
Dans le Nord-Pas-de-Calais, les cours sont élevés en raison d’une offre régionale en baisse et de la hausse des coûts de production, liée à l’énergie, en particulier pour les besoins d’irrigation.
En novembre 2022, les cours baissent fortement, sous l’effet de récoltes conséquentes : au niveau national cette baisse est de 35 % par rapport à ceux de la campagne précédente et de 16 % par rapport à ceux de la moyenne quinquennale.
En cumul de juin à octobre 2022, la France a exporté 10 500 tonnes de choux-fleurs et brocolis (–18 % sur un an) et importé 7 600 tonnes (–33 % sur un an). Le solde, positif, double sur un an et atteint 2 800 tonnes.