Entre des stocks de début de campagne sous la barre des 10 millions de tonnes et une production mondiale en 2021 d’à peine 30,5 millions de tonne, l’offre en blé dur pour la campagne commerciale 2021-2022 est limitée. « Le marché arrive malgré tout à s’équilibrer, notamment par des changements de stratégies de la part des pays importateurs comme l’Algérie et l’Italie », déclare Yannick Carel, chargé d’études économiques chez Arvalis.
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Des stocks de fin de campagne au plus bas
Pour la troisième année consécutive, l’offre reste inférieure à la demande, abaissant le stock mondial de fin de campagne 2021-2022 à 7,5 millions de tonnes : un bilan parmi les plus bas depuis 2008.
« Les niveaux de stocks au Canada et aux États-Unis sont les plus bas jamais atteints depuis le début des années 2000, précise le spécialiste. Et même au niveau de l’Union européenne, on sera inférieur au million de tonnes : une situation proche des pires années de 2003, 2013 et 2014 en termes de stocks. »
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Surfaces en hausse ?
Une autre conséquence possible de cette tension sur le marché du blé dur est un regain d’intérêt pour la culture, pour les semis de la campagne 2021-2022. « Mais avec la concurrence d’autres céréales, elles aussi attractives en termes de prix, ce n’est pas aussi évident que cela », affirme Yannick Carel. La hausse du coût de l’azote peut aussi constituer un critère de choix, notamment pour le Canada dont les semis n’ont pas encore commencé.
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Les surfaces mondiales de blé dur pour la campagne 2021-2022 sont pour le moment estimées à 12,5 millions d’hectares, soit une augmentation de 3 % par rapport à l’année dernière. « Il s’agirait de la surface maximale qu’on a déjà atteinte en blé dur durant les années 2008 et 2009 », indique Yannick Carel.