« Nous sommes confrontés à une réelle difficulté d’écoulement des pommes issue de l’agriculture biologique. L’offre a dépassé la demande et certains producteurs déclassent des lots vers le conventionnel. »
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« Les équilibres de marchés se tiennent car cela fait deux années successives que les récoltes sont faibles. En France, les débouchés de la pomme bio sont surtout tournés vers le marché intérieur, à destination du frais ou de la transformation, avec la concurrence d’une pomme bio espagnole ou italienne, moins chère à produire que la nôtre. »
En concurrence avec d’autres démarches
« La consommation s’est construite avec des militants qui s’approvisionnaient dans des réseaux spécialisés. Aujourd’hui, le développement de la consommation se fait sur des acheteurs occasionnels de bio, qui achètent plutôt en grande distribution. »
« Les pommes biologiques y sont mises en concurrence directe avec des pommes comme “Vergers écoresponsables”, agroécologiques, “made in France”, qui répondent aux attentes sociétales, avec un prix 40 % inférieur. »
« Nous sommes dans un contexte d’inflation marquée, et les consommateurs sont très regardants sur le prix de leurs achats. Il ne faut pas opposer les modèles. Nous devons avoir une approche économique pour maintenir l’équilibre des exploitations. Il faut regarder la taille du marché et l’adéquation de l’offre et de la demande. »
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