Selon les perspectives agricoles de l’Union européenne pour 2021-2031 (1) publiées par la Commission européenne, la production d’oléagineux des 27 États membres culminerait à 32,1 millions de tonnes en 2028 avant de baisser à 31,2 millions de tonnes en 2031. La production moyenne sur la période de 2019 à 2021 est de 28,8 millions de tonnes.
La production de colza pourrait atteindre 16,2 millions de tonnes, sans changement par rapport à la moyenne pour 2019 à 2021. La production de tournesol et de soja augmenterait pour atteindre respectivement 11,3 et 3,5 millions de tonnes, en hausse de 15 % et 29 %.
Augmentation des superficies de soja
La superficie d’oléagineux dans l’Union européenne à 27 atteindrait 10,7 millions d’hectares pour 2031, similaire à la superficie actuelle. Celles consacrées à la production de colza et de tournesol culmineraient en 2028, avant de décliner en réponse au ralentissement de la demande d’aliments pour animaux et d’huiles.
En 2031, la sole de colza devrait légèrement baisser pour atteindre 5,1 millions d’hectares, contre 5,2 millions d’hectares en 2019-2021. Les superficies en tournesol et en soja augmenteraient de 0,1 million d’hectares chacune pour atteindre respectivement 4,5 et 1 million d’hectares.
La progression de la superficie consacrée au soja s’expliquerait par la demande croissante de graines sans OGM pour la consommation humaine et de l’expansion du troupeau laitier biologique.
Rendements en hausse
Les rendements des graines oléagineuses progresseraient lentement, en particulier ceux du tournesol et du soja. « La croissance annuelle des rendements devrait s’élever à 0,3 % pour le colza, 1,4 % pour le tournesol et 1,6 % pour le soja » sur la période allant de 2021 à 2031.
La situation du colza s’annonce plus difficile car cette plante est plus sensible au changement climatique, à la pression des ravageurs, et moins de produits phytos sont disponibles pour cette culture.
Importateur net
« L’Union européenne devrait rester un importateur net d’oléagineux tout au long de la période de projection, les importations diminuant vers la fin de la période, suite à la baisse de la demande », précise le rapport.
Les importations de soja tomberaient à 13,3 millions de tonnes d’ici à 2031, contre 14,8 millions de tonnes en 2019-2021. Celles de colza reculeraient également : d’une moyenne de 5,9 millions de tonnes, elles chuteraient à 4,9 millions de tonnes.
Les importations de tournesol resteraient stables autour de 0,8 million de tonnes tout au long de la prochaine décennie.
Trituration stable et demande en huile sur le déclin
Les volumes de trituration d’oléagineux se maintiendraient dans l’Union européenne malgré la baisse de la demande de tourteaux, au détriment des importations de ces tourteaux.
Quant à la demande européenne en huiles végétales, elle déclinerait du fait d’une utilisation non alimentaire plus faible. « Les importations d’huile de palme seront les plus affectées en raison de la baisse prévue de la demande de biodiesel », complète le rapport.
(1) Ce rapport contient « toutes les données de marché pertinentes, accompagnées d’une explication des hypothèses et d’une description de l’environnement macroéconomique ».