Selon les chiffres au 1er septembre 2022 d’Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, la production française de pommes est estimée à 1 484 000 tonnes. Elle retrouverait ainsi son potentiel national en progressant de 13 % par rapport à la récolte de 2021, fortement impactée par le gel printanier. Avec 39 300 hectares, les surfaces accusent un léger repli (–2 %) sur un an.
Des pommes commercialisées avec 15 jours d’avance
« Cette année est marquée par une alternance en goldens se traduisant pour cette variété par des rendements en baisse. La prise de calibre pour les variétés précoces comme la gala a été impactée par la canicule et la sécheresse », explique Agreste dans sa note d’Infos rapides du 13 septembre 2022.
Dans un marché où les autres fruits d’été sont toujours présents, la commercialisation des pommes françaises a débuté avec 15 jours d’avance en août, comparativement à l’an dernier.
« Avec des températures élevées, la consommation est orientée vers les fruits d’été. La demande est pour l’heure peu active », résume Agreste.
Une production en hausse dans la plupart des régions
Dans la plupart des régions productrices, la canicule et la sécheresse estivale ont réduit le calibre des pommes.
Dans la Région Paca, la récolte augmenterait de 33 % sur un an, rejoignant ainsi la moyenne quinquennale après plusieurs années de faible production. De plus, si la production est prévue en hausse en Provence, elle serait plus réduite dans les Alpes.
Dans la vallée de la Garonne, le grossissement des fruits a été interrompu par les vagues de chaleurs successives. Néanmoins, les rendements augmenteraient par rapport à l’année précédente.
La sécheresse a toutefois eu un impact sur la production de pommes qui s’affichent en repli dans la Région Pays de la Loire (–3 %) et Aquitaine (–10 %). Le Languedoc se retrouve dans le même cas, notamment pour les variétés précoces comme la gala.
Dans la vallée du Rhône, la sécheresse n’a pas empêché la production d’atteindre son potentiel. Celle-ci doublerait par rapport à la faible récolte de 2021, revenant ainsi à un niveau plus standard.
Enfin, dans la Région Centre-Val de Loire, l’irrigation a été bénéfique et permet à la production d’augmenter de 25 % sur un an.
La production européenne s’annonce stable
Au niveau européen, les prévisions de l’association mondiale des fruits Wapa s’orientent vers une quasi-stabilité de la production sur un an (+1 %).
Premier producteur d’Europe, la Pologne devrait voir sa production augmenter de 5 % par rapport à 2021. Il en est de même pour l’Italie et l’Allemagne. En revanche, la production espagnole devrait reculer de 23 % sur un an, conséquence du gel printanier.