Les premières estimations de la production de pommes, réalisées par des échantillons régionaux au 1er juillet 2022, conduisent à une prévision de 1,41 million de tonnes produites à l’automne 2022, sauf accident majeur d’ici là. Ce niveau placerait l’année dans la moyenne des cinq dernières années et serait supérieur de 7 % à la production enregistrée en 2021, selon les chiffres compilés par Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture.

 

À ce stade, le développement de la culture se caractérise, surtout la principale variété cultivée, la golden, par la nette précocité de la végétation et par des calibres assez élevés. La suite du développement est désormais dépendante de la disponibilité en eau.

 

Les surfaces implantées, 38 900 hectares, sont assez stables.

Les situations régionales

Dans la première région de production, la Région Paca, la situation est contrastée : la production est prévue en hausse en Provence mais les arbres sont faiblement chargés dans les Alpes. Dans le Languedoc, la production s’annonce élevée, en particulier en granny et pink.

 

Ce ne sera pas le cas en Aquitaine où le gel a fait des dégâts plus importants et devrait réduire la production de 10 %. Le reste de la France est plutôt stable, même si le gel a affecté les variétés les plus précoces dans les Pays de la Loire.

Des prix soutenus en 2021-2022

Le début de l’été est aussi l’occasion de faire le point sur l’année de commercialisation qui se termine. Malgré une production inférieure à la moyenne en 2021, le chiffre d’affaires des producteurs se maintient à un bon niveau (+8 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années) du fait d’un prix soutenu pendant une bonne partie de l’année. En fin de campagne, les prix se sont affaissés sous la concurrence des fruits d’été arrivés de façon précoce sur les étals.

 

Les volumes exportés ont fortement chuté (–12 % par rapport à l’année précédente), malgré la bonne demande de l’Italie fortement affectée par le gel en 2021. Dans le même temps, les importations augmentent, notamment en provenance de la Pologne et de la Belgique. En volume et en valeur, l’excédent commercial de la pomme se tasse donc.