Alors que les négociations commerciales entre la grande distribution et leurs plus gros fournisseurs de marque nationale se clôturent ce 31 janvier 2024, la Confédération paysanne a décidé de mettre la pression sur la distribution.

« Les prédateurs de la valeur »

Le syndicat a appelé à bloquer les centrales d’achat (plateformes logistiques de la grande distribution), mais aussi les marchés de gros, les industries agroalimentaires qu’elle identifie comme des « prédateurs de la valeur ». « L’État va-t-il enfin interdire l’achat de nos produits agricoles en dessous du prix de revient ou continuer à protéger les profits des dirigeants et actionnaires de l’agro-industrie et de la grande distribution ? »

Cette question, le syndicat devait la poser au Premier ministre, Gabriel Attal, qu’elle rencontrait ce 31 janvier à 10 heures, selon un communiqué diffusé la veille. L’occasion pour la Confédération paysanne de lui faire part de nouveau de sa proposition d’interdire l’achat de produits agricoles en dessous du prix de revient.

Une manifestation à Bruxelles le 1er février

Le syndicat annonçait cette semaine avoir organisé des mobilisations devant plusieurs plateformes logistiques comme celle de E. Leclerc SCA Ouest à Saint-Etienne-de-Montluc (Loire-Atlantique), d’Aldi à Cavaillon (Var), celle de Lidl à Pouagat (Côtes-d’Armor) et le parc international de Chesne qui est la première plateforme logistique de France (Isère).

Ce 31 janvier, le Lidl de Valdahon (Doubs), l’Hyper U de Parthenay (Deux-Sèvres), l’Auchan d’Amiens (Somme) et le Carrefour d’Alençon (Orne) sont notamment visés par des actions. Le 1er février, la Confédération paysanne participera à une mobilisation européenne à Bruxelles pour réclamer l’arrêt des discussions avec le Mercosur, la suspension des accords de libre-échange concernant l’agriculture et la garantie de prix équitables pour les agriculteurs.

Ce même jour, Emmanuel Macron s’entretiendra avec la présidente de la Commission européenne, Ursula van der Leyen, sur les sujets agricoles.