Dès son installation en 2000, à Loiré-sur-Nie (17), Maxime Guiberteau a été confronté à des infestations d’orobanche rameuse dans son colza. « En plus de faire chuter le rendement, elle entraîne un salissement des parcelles, indique-t-il. Là où elle se trouve, les adventices prennent le dessus sur le colza, qui dépérit. »

Aujourd’hui, sa sole de colza a diminué de 15 % et ses résultats économiques ont suivi. Maxime est toujours à la recherche de solutions efficaces et rentables.

Rendements aléatoires

« Dans un premier temps, j’ai semé du tournesol dans les ronds d’orobanches visibles au mois de novembre-décembre, puis c’est devenu trop contraignant ». Le tournesol, non-hôte de l’orobanche, a finalement remplacé le colza sur certaines parcelles, trop infestées. Le lin et la lentille, non-hôtes, ont également été testés mais ils présentent une marge inférieure à celle du tournesol, elle-même déjà 30 % plus basse que celle du colza.

Enfin, le maïs grain et le pois de printemps pourraient se faire une place. La difficulté est liée aux conditions pédoclimatiques de l’exploitation : en terres de groies superficielles, la réserve hydrique est faible et la charge en cailloux élevée. Côté climat, les pics de chaleur sont fréquents en été. Avec une recharge en eau pluviale satisfaisante, Maxime a obtenu un rendement de 108 q/ha en maïs sans irrigation en 2014. À l’inverse, en cas de sécheresse « il descend à 40-50 q/ha », précise l’agriculteur. Lorsque les pics de chaleur ont coïncidé avec la floraison du pois, « le rendement s’est limité à 26 q/ha ».Idem pour le tournesol : « Il a perdu 4 q/ha (sur la moyenne de 24 q/ha) avec la sécheresse de 2015. » En somme, ces alternatives s’avèrent économiquement plus risquées que le colza.

La lutte génétique reste une solution que Maxime pourrait mettre en œuvre, si son rapport coût/bénéfice est intéressant (lire ci-dessous).

(1) Notamment ammi-majus, gaillet gratteron, calépine, géranium, laiteron, coquelicot, passerage champêtre, cardamine hirsute, capselle.