Preuve du caractère « excessivement nerveux » des marchés, l’échéance rapprochée de mai 2021, dernière échéance rattachée à l’ancienne récolte, qui devait clore vendredi, a connu jeudiune variation à la hausse d’environ 85 euros de la tonne, a souligné un courtier ayant requis l’anonymat, du « jamais vu », selon lui. Cette variation portait toutefois sur un « tout petit volume » par rapport au reste des échéances, a souligné ce courtier et la cause est, selon lui, « très difficile à décrypter ».
« Est-ce qu’on a des opérateurs qui ont spéculé à la baisse, qui aujourd’hui se sont coincés les doigts dans la porte ou est-ce qu’on a des triturateurs (industriels qui broyent la graine pour obtenir de l’huile, ndlr) qui sont prêts à aller […] à ces niveaux de prix ? Sincèrement, on n’a pas la réponse », a indiqué ce courtier.
Il a toutefois noté que la Chine « a acheté beaucoup d’huile au niveau européen », et, les marges étant « relativement confortables », certains industriels chinois « peuvent se permettre de payer des gros prix » pour obtenir le peu de grains restant sur le marché.
Ce dernier pourrait toutefois se calmer dans les prochains jours : « Au-delà de la clôture de l’échéance de mai et de sa volatilité débridée, le marché va devoir vivre sans le moteur de la demande, la Chine, en congés une partie de la semaine prochaine », a ainsi souligné le cabinet Inter-Courtage, dans une note publiée vendredi.
Vers 17 heures sur Euronext, la tonne de colza progressait de 1,25 euro sur l’échéance d’août, à 499,75 euros, et de 2,25 euros sur l’échéance de novembre, à 494,25 euros.