Le Liner 2800 s’inscrit dans le cœur de gamme des andaineurs à double rotor et dépose centrale de Claas. Au milieu des dix machines alignées dans la cour de la ferme, le Liner ne passe pas inaperçu, grâce de nombreuses solutions techniques propres au constructeur allemand.
Châssis et cinématique
Le Liner est bâti autour d’une poutre de 120 × 220. Cette dernière est particulièrement haute, ce qui lui permet de passer au-dessus de gros andains. Nous découvrons une première originalité dès l’attelage, avec une tête qui s’accroche à plat. Selon Claas, cette position confère plus de stabilité. Toute la chaîne cinématique est à l’extérieur de la machine. La aussi, Claas se distingue avec un arbre principal très court et un boîtier de renvoi d’angle placé juste derrière la tête d’attelage. Les deux arbres d’entraînement des rotors forment un triangle avec le châssis et les bras. Une roue de secours est placée au niveau de l’articulation de la tête d’attelage.
Rotors
Les rotors portent chacun douze bras. Le boîtier d’entraînement est placé dans un carter en fonte rempli d’huile et fermé hermétiquement. Les bras sont démontables. Ils sont garnis de cannelures qui les maintiennent dans le bras porte-dents et répartissent la contrainte sur toute la longueur. Une petite encoche sur le porte-bras sert de repère pour remettre le bras dans la bonne cannelure. La sécurité du bras est assurée par le système de verrouillage Profix, fixé sur le porte-bras. Ainsi, il n’y a plus de goupille volante.
Le rotor bénéficie d’une suspension 3 D, avec deux axes pivotants, et d’une articulation cardanique. Les dents à trois spires entourent le bras. Dix centimètres séparent l’axe de la spire et la première courbure de dent. Chaque rotor est monté sur un chariot à quatre roues, avec les deux roues arrière très écartées. Au contraire, les deux roues avant sont resserrées et libres. Leur mission est de guider les peignes dans la partie frontale.
Réglages
Nous réglons l’angle de piquage des dents en déplaçant un boulon sur les roues arrière du rotor. Sept positions sont disponibles. La hauteur de travail est modifiée avec une manivelle qui agit sur une crémaillère. Le support de manivelle indique dans quel sens il faut tourner. Une graduation précise placée sous le rotor sert de repère pour régler le deuxième côté.
Pour le passage des andains en bout de champ, il est possible d’ajuster la butée de relevage. Cette modification s’effectue au niveau d’un boîtier placé sur la poutre principale. Il suffit de desserrer deux boulons et de faire coulisser une plaque montée sur une lumière.
Au travail
Les conditions climatiques ne nous ont pas permis de faucher durant la première semaine d’essai et la Liner était déjà partie chez son futur propriétaire lorsque le soleil a fait son apparition. Nous ne l’avons donc pas testée aux champs. Nous avons néanmoins essayé les différentes fonctions dans la cour de la ferme, comme la variation hydraulique de la largeur de travail, de 7,4 à 8,2 mètres. Il est possible de relever l’un des deux rotors pour travailler en bordure. La commande est hydraulique et la sélection s’effectue en cabine, avec une vanne montée sur une platine rustique. Cette dernière détonne fortement avec la modernité du Liner.
Entretien et remisage
Trois bras sont démontés pour atteindre la hauteur de transport. L’essieu arrière directionnel possède des pivots de direction inclinés pour augmenter l’assise de l’appareil. L’agressivité de la direction se règle selon deux positions.