« Une ferme de découverte, c’est une exploitation qui ouvre ses portes pour proposer une visite guidée de ses productions. En amont du lancement de cette activité, il y a plusieurs questions importantes à se poser. D’abord, comment intégrer cette activité à l’existant ? À commencer par le temps disponible : les visites durent de 1h30 à une demi-journée, mais l'exploitant y passe en réalité deux fois plus de temps. Il faut donc que l’exploitation soit stable économiquement, parce que le temps consacré aux visites ne sera pas réservé à produire.
Des revenus complémentaires
Les visiteurs apporteront des revenus : 5 à 12 euros par personne pour la visite dans le Tarn, par exemple, et éventuellement des achats de produits ou une augmentation des ventes de séjours… Mais ce ne seront que des revenus complémentaires. Il faut d’ailleurs contacter son comptable pour voir comment déclarer ces revenus, qui sont des bénéfices industriels et commerciaux.
Autre point : la réglementation. Nous conseillons qu’il y ait une salle d’accueil, ce qui implique qu’il s’agit d’un établissement recevant du public (ERP), qui doit être accessible à tout type de public. Et, s’il faut un permis de construire, ce sont les règles d’urbanisme qui s’appliquent. Le porteur de projet aura donc affaire à une diversité d’acteurs : pompiers, plusieurs directions de la préfecture (DDTM pour l’accessibilité et la signalétique, DDCSPP pour l’hygiène et les fraudes), son assureur… Mais rien d’insurmontable !
Lors de nos formations, nous travaillons aussi sur le contenu de la visite. Au-delà de la production elle-même, la personne doit expliquer sa façon de travailler : c’est ça que les visiteurs retiendront. Et il faut que ces derniers soient acteurs : qu’ils touchent, nourrissent, voient un moment particulier, goûtent… »