L’association Fermes d’Avenir a monté le projet de la Ferme de l’Envol en 2019 pour le compte de Cœur d’Essonne agglomération, propriétaire du foncier. Pour ce faire, une société coopérative d’intérêt collectif (Scic), Fermcoop, a été créée. Elle rassemble tous les maillons de la chaîne : des producteurs aux consommateurs en passant par des distributeurs, restaurateurs, collectivités, ainsi que des investisseurs.
D’abord les fruits et légumes
Fermcoop assure les levées de fonds pour financer les serres, les bâtiments, l’irrigation… Au total, un million d’euros entre 2019 et 2022. Et elle commercialise la production de fruits et légumes issue de la Ferme de l’Envol auprès de trois Amap, de cantines scolaires, de grossistes, de restaurants…
Un bail rural lie Fermcoop à la Ferme de l’Envol qui est organisée en société coopérative ouvrière de production (Scop). « Nous sommes trois maraîchers associés depuis 2020 et deux autres personnes sont en “test d’activité” », explique Laurent Marbot, maraîcher et PDG de Fermcoop.
« Nous travaillons, en bio, une douzaine d’hectares de maraîchage et un hectare de serres irriguées pour les légumes à plus forte valeur ajoutée comme les tomates, les poivrons, les plantes aromatiques… » décrit-il. Un verger d’un hectare a aussi été planté.
Pui l’élevage et les céréales
D’ici à 2024, des ateliers de poules pondeuses et d’élevage laitier sur 40 hectares de prairies avec transformation fromagère, ainsi que la production de céréales (12 ha) et la fabrication de pain devraient voir le jour. « L’objectif est de parvenir à une ferme complète où les légumes bénéficient des effluents d’élevage », précise le maraîcher.
Ces productions permettront l’installation de treize agriculteurs au total (huit associés et cinq entrepreneurs à l’essai) pour un chiffre d’affaires annuel de 1,4 million d’euros en 2025 (430 000 € en 2021).
« Fermcoop va lancer une deuxième levée de fonds de 2 à 3 millions d’euros pour financer la construction de bâtiments et la mise en place de ces nouvelles activités », souligne Laurent Marbot. Ce dernier aimerait « essaimer ce modèle de ferme collective. Je voudrais que ce type de gouvernance collective, avec une Scic et une Scop, qui permet aux jeunes de ne plus s’endetter, les incite à s’installer. »