« J’exploite depuis 2008 une vingtaine d’hectares en maraîchage bio diversifié. Dès 2015, j’ai senti un changement d’orientation sur la vente en gros, une pression pour être compétitif, ce qui m’a poussé à développer la vente directe. Aujourd’hui, je vends 30 % de ma production à la coopérative, et le reste sur les marchés et via la boutique de la ferme. Les deux débouchés restent cependant complémentaires : ils me permettent de gérer les stocks et d’éviter de jeter, car en vente directe il est difficile de faire coller l’offre à la demande. Le prix est plus faible en coopérative, mais je peux faire du volume et les marges sont similaires par rapport à la vente directe. La main-d’œuvre représente en effet une charge importante. Sur un marché, j’estime que 30 % du chiffre d’affaires part pour la commercialisation (camionnette, balance, et surtout vendeurs). »