Les pluies du printemps, qui ont fait des dégâts en France, ont été bénéfiques au Maghreb. Dans son dernier rapport, le centre de recherche de la Commission Européenne, grâce à l’analyse de ses données satellitaires, prévoit des récoltes en hausse au Maroc et en Algérie. L’Égypte et la Tunisie, avec un déficit de pluie, pourraient pour leur part voir leurs rendements baisser.
Un printemps froid et humide
Au printemps, les pluies se sont concentrées au nord et dans le Centre du Maroc dans un premier temps, mais elles ont ensuite arrosé toutes les régions côtières. L’Algérie également a bénéficié de précipitations représentant le double de la moyenne des dix dernières années.
Avec des températures inférieures à la moyenne, la Commission estime que les rendements dans ces deux pays pourraient augmenter par rapport à la moyenne des cinq dernières années pour atteindre respectivement 2,14 et 1,86 t/ha en blé d’hiver.
Chaleur et sécheresse en Égypte et Tunisie
En Égypte, les températures ont été supérieures de plusieurs degrés aux moyennes des dix dernières années. Ces anomalies ont été particulièrement fortes le long du delta du Nil, qui concentre de nombreuses terres agricoles.
« L’irrigation, précise la Commission, qui caractérise la plupart des systèmes de culture égyptiens, a limité la dégradation des rendements ». Les récoltes de céréales d’hiver sont déjà terminées dans ce pays, et le rendement devrait s’établir à 6,51 t/ha, soit légèrement en dessous de la moyenne.
Avec des pluies rares dans les régions éloignées de la côte, la Tunisie devrait également voir son rendement diminuer de 4 % par rapport à ses performances au cours des dernières années.