Déoxynivalénol (Don), aflatoxines, ochratoxines, alcaloïdes… De nombreuses molécules synthétisées par les champignons des grandes cultures (surtout sur céréales) sont toxiques pour l’homme et les animaux d’élevage. L’exposition aux métaux lourds par la voie alimentaire peut, elle aussi, jouer sur la santé des consommateurs.

Ces deux catégories de polluants, moins connus du grand public que les phytos et leurs résidus, font l’objet d’une surveillance importante dans les filières agricoles. En France, cette vigilance est assurée par l’observatoire Hypérion pour les céréales et par le PSO (1) pour les oléagineux.

Même si les mécanismes en jeu conservent encore une part de mystère, certains leviers techniques pour s’en prémunir sont maîtrisés. Ils sont déployés pour garantir une qualité sanitaire correspondant aux seuils — ou aux recommandations — fixés à l’échelle de l’Union européenne.

Cependant, des évolutions réglementaires et climatiques, ainsi que des changements de pratiques agricoles, modifient le cadre de gestion de ces risques. Ainsi, le développement sur le territoire des techniques de semis direct et de l’agriculture biologique incite à la vigilance pour garantir des productions saines. Certaines maladies, qui avaient pourtant fortement régressé ces dernières décennies, refont surface. En parallèle, la démarche CRC (Cultures raisonnées et contrôlées), pour qui la qualité sanitaire est un axe fort de communication, s’impose des objectifs qui vont au-delà des seuils réglementaires. Certaines pratiques agricoles s’en voient alors interdites.

Par Hélène Parisot

(1) Plan de surveillance des oléagineux.