« On a bien progressé la semaine dernière, sur fonds de rumeurs autour de la taxe à l’exportation en Russie. Maintenant que l’information est sortie, le marché se détend naturellement », a commenté Paul Desert-Cazenave, responsable de l’analyse des marchés chez Logaviv.

 

Si elle n’a pas été annoncée officiellement, la proposition du ministère de l’Économie russe consisterait en une taxe « aux alentours de 30 dollars la tonne, entre février et juin prochains », afin de contenir la hausse des prix du blé sur le marché intérieur, selon Paul Desert-Cazenave.

 

La Russie devrait « annoncer des taxes à l’exportation pour son blé, qui pourraient s’afficher à 2 000 roubles la tonne selon les dernières informations, soit un équivalent d’environ 27 dollars la tonne », a indiqué pour sa part le cabinet Agritel dans une note diffusée lundi.

 

Les opérateurs ont anticipé à la fin de la semaine dernière une nette hausse des cours sur la scène internationale, « même si l’essentiel de ces taxes sera imputé aux producteurs russes locaux », a souligné Agritel.

 

En Russie, le cabinet Sovecon a d’ailleurs revu à la baisse son estimation de récolte de 2021 de blé à 76,8 millions de tonnes (Mt) contre 81 millions de tonnes précédemment, « du fait des mauvaises conditions des blés d’hiver, dont 3,2 millions d’hectares pourraient être perdus », a rapporté le cabinet Inter-Courtage.

 

Autre source de volatilité pour les marchés, les négociations sur le Brexit qui n’ont toujours pas abouti avec des conséquences majeures sur le commerce entre l’Europe et la Grande-Bretagne, sans parler de la volatilité induite par les conséquences de la crise sanitaire.

 

 

Vers 17h50 sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait de 3,50 € sur l’échéance de mars, à 207 €, et de 2,75 € sur l’échéance de mai, à 204,75 €.

 

La tonne de maïs, quant à elle, baissait de 1,25 € sur l’échéance de janvier, à 189,75 €, et de 2,00 € sur le contrat de mars, à 190,25 €.