Du 20 au 24 janvier 2020, l’Aude et les Pyrénées-Orientales ont été traversés par la tempête Gloria qui a provoqué des pluies intenses. D’après Météo-France, en trois jours, il est tombé l’équivalent « d’un hiver de précipitations sur certains reliefs des deux départements ». Dans les Pyrénées-Orientales, le niveau des précipitations a atteint plus de 426 mm à Arles-sur-Tech. Dans l’Aude, où les pluies se sont intensifiées le mercredi 29 janvier, les cumuls ont atteint 250 mm sur les Corbières et 300 mm dans certaines communes.

 

Près de 2 000 personnes évacuées

Du mercredi 22 janvier au vendredi 24 janvier, les deux départements ont été placés en vigilance rouge inondation. Si aucune victime n’est à déplorer, les vents violents et les inondations ont provoqué des dégâts. Près de 2000 personnes ont été évacuées, au moins temporairement, et les agriculteurs n’ont pas été épargnés.

 

Les premières estimations montrent que les dommages devraient être moins importants que ceux occasionnés par la tempête d’octobre 2018. Cette dernière avait tué 14 personnes dans l’Aude, laissé 16 000 sinistrés et fait 200 millions d’euros de dégâts matériels.

 

Le 27 janvier 2020, dans les endroits où conditions pédologiques le permettaient, les conseillers de la chambre d’agriculture de l’Aude ont commencé à faire le tour des parcelles afin de recenser les dégâts.

Toutes les filières agricoles touchées

« Pour le moment, nous constatons que les superficies touchées sont moins importantes que lors de la tempête de 2018 », confie Philippe Vergnes, président de la chambre d’agriculture de l’Aude. À Carcassonne, par exemple, l’Aude est monté cette année jusqu’à 4,6 m alors qu’elle était montée à 5,27 m le 15 octobre 2018 (même repère de crue).

 

Le président de la chambre d’agriculture précise tout de même qu’il s’agit d’une première expertise car certaines parcelles ne sont toujours pas accessibles. Les premières remontées de terrain des conseillers révèlent que si toutes les filières sont touchées, les dégâts sont principalement importants en grandes cultures.

 

Le long des cours d’eau, les cultures ont été noyées et pour la plupart, il est trop tard pour ressemer. Les chambres d’agriculture et les préfectures des deux départements devraient fournir des informations plus détaillées dans les jours à venir.

 

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