Les orages surviennent généralement dans des zones très localisées et sont brefs : quelques dizaines de kilomètres, pendant quelques minutes à quelques heures. Les modèles numériques de prévision sont capables « d’identifier les zones géographiques qui réunissent les conditions favorables au […] déclenchement des orages, mais pas de déterminer leur localisation précise ni leur intensité », explique Météo-France.
Les orages se déclenchent lorsque l’atmosphère est instable. Ils sont systématiquement liés à la présence de cumulonimbus, autrement dit, des « nuages d’orage ». Leur formation « dépend beaucoup des conditions locales très variables de température et d’humidité des sols. [Elles sont] conditionnées par la nature du sol, le type de végétation mais aussi la configuration du relief ».
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La vigilance orange souvent peu précise
« L’évaluation [du risque d’orages] est réalisée par les prévisionnistes à partir de l’analyse des différents scénarios proposés par les modèles de prévision numériques et de leur connaissance du climat local », précise Météo-France. Lorsqu’un risque d’orages « organisés et violents » est identifié sur un département, celui-ci est placé en vigilance orange. Pour un risque d’orage « isolé », c’est la vigilance jaune qui s’applique.
Même en vigilance orange, un département ne verra généralement pas l’intégralité de son territoire frappé par de violents orages. Ceux-ci, bien qu’identifiés comme « organisés » concernent le plus souvent des zones géographiques réduites. C’est pourquoi la prévision des orages laisse toujours place à des incertitudes.
Des progrès sur les modèles de prévisions
Les modèles numériques de prévisions utilisés par les météorologues sont en constante amélioration. A l’image du nouveau modèle à air limitée et à « maille fine » Arome (1) de Météo-France, ces outils de prévisions simulent de mieux en mieux le développement et l’évolution des orages. Les incertitudes sur la localisation sont malgré tout encore présentes et sont de quelques dizaines de kilomètres.
Ces nouveaux modèles prennent « mieux en compte les effets du relief et de la nature des sols, les diverses observations disponibles et en particulier celles issues des radars hydrométéorologiques. [Ils décrivent] aussi plus précisément les processus physiques responsables du déclenchement des orages ».
Sur les quatre dernières années, 80 % des départements placés en vigilance orange ont bel et bien été frappés, plus ou moins localement, par de violents orages. Ce « taux de pertinence » progresse régulièrement, indique Météo-France : Entre 2004 et 2009, il s’élevait à 70 %.
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1 « Arome dispose depuis avril 2015 d’une maille de 1,3 km. Ce saut technologique a été possible grâce à l’augmentation de la puissance de calcul de Météo-France en 2014. Réduire la maille conduit […] à multiplier le nombre de points, le volume de données et les temps de calcul ».