Des négociateurs américains et chinois ont entamé le 7 janvier à Pékin des discussions pour tenter de mettre fin à la guerre commerciale entre les deux pays. Les tractations « vont dans la bonne direction pour le moment », ont observé les analystes de CHS Hedging.
Réunion à haut niveau
Ces derniers pointent comme signe positif la présence d’un cadre chinois de premier plan dans la délégation chinoise, Liu He, alors que seules des représentations de second plan étaient attendues initialement.
Cet effort chinois vient souligner, selon plusieurs analystes, que la Chine souhaite avancer dans les discussions car son économie ressent les effets des tarifs douaniers punitifs qu’a imposés Washington depuis plusieurs mois sur des milliards de dollars de ses produits.
Le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross a reconnu lundi que le bras de fer commercial avec la Chine handicapait « assurément » l’économie chinoise et que cela était « attendu ».
Mais il est pour le moment difficile de déterminer si la volonté de Pékin de coopérer avec les États-Unis se traduit vraiment dans les chiffres de ventes du soja américain, alors que Pékin était encore en 2017 le principal débouché du soja cultivé aux États-Unis.
L’administration américaine toujours fermée
Au dix-septième jour du « shutdown », la fermeture partielle des administrations américaines, aucune statistique du ministère américain de l’Agriculture (USDA) sur les ventes à l’étranger n’était accessible.
« Les cultivateurs américains, qui souffrent déjà du conflit commercial, pourraient en outre devoir faire sans les informations clé sur les volumes, les importations, les exportations et les niveaux de stocks […] lorsqu’ils décident de leur stratégie », affirment les analystes de Commerzbank.
L’une des principales boussoles des marchés, le rapport mensuel Wasde sur l’offre et la demande de produits agricoles dans le monde, ne sera en outre finalement pas publiée cette semaine alors qu’il était attendu vendredi.
Une stabilité relative du blé et du maïs
Cette situation a légèrement pesé sur les cours du blé et du maïs, qui sont toutefois restés relativement stables lundi.
Le boisseau de maïs pour livraison en mars, contrat le plus échangé, a terminé lundi à 3,8225 $, contre 3,8300 $ vendredi à la clôture.
Le boisseau de blé pour mars, également le plus actif, a fini à 5,1675 $, contre 5,1700 $ vendredi.
Le boisseau de soja pour mars, le contrat le plus échangé, a clôturé à 9,2425 $, contre 9,2150 $ à la fin de la semaine dernière.