Le dollar connaissait jeudi sa cinquième séance de hausse sur les six dernières face à un panier de six devises concurrentes, comprenant notamment l’euro et la livre. Le billet vert a pris environ 1,5 % face à l’euro en une semaine. « Cette situation nous rend encore moins compétitifs », a réagi Jason Roose, de US Commodities.

La concurrence toujours bien présente

Moins compétitif, car le blé américain souffre déjà depuis longtemps de la concurrence étrangère, l’Ukraine et la Russie en tête. Le maïs a également souffert de cette progression de la devise américaine, bien que le cours ait finalement clôturé près de l’équilibre.

 

À la veille de la publication par le ministère américain de l’Agriculture (USDA) de deux rapports sur les stocks américains et sur les perspectives de semis, l’optimisme n’était pas de rigueur pour le blé, selon Jason Roose. « Tout porte à croire que l’on est encore loin d’une pénurie » de la céréale aux États-Unis et dans le monde, a-t-il noté.

Des blés d’hiver américains en bonne voie

D’autant que, selon ses remontées de terrain, le blé d’hiver semble particulièrement de bonne qualité cette année sur les sols américains. La céréale américaine a reculé malgré deux ventes à l’étranger, selon l’USDA jeudi, une de 120 000 tonnes à l’Égypte et une de 150 000 tonnes à destination de l’Irak.

 

Le soja a pour sa part un peu progressé malgré des ventes hebdomadaires à l’étranger bien inférieures aux anticipations, selon un rapport hebdomadaire de l’USDA. De l’avis des analystes de CHS Hedging, le cours a surtout profité jeudi d’un rebond technique après une glissade de près de 1,5 % la veille.

 

Le boisseau de soja (environ 25 kg) pour livraison en mai, contrat le plus échangé, a fini jeudi à 8,8950 dollars, contre 8,8750 dollars à la clôture mercredi.

 

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, contrat le plus actif, a fini à 3,7400 dollars, contre 3,7375 dollars mercredi.

 

Le boisseau de blé pour mai a terminé jeudi à 4,6450 dollars, contre 4,6950 dollars la veille à la clôture.