Cette révision de l’USDA, le ministère américain de l’Agriculture, qui table sur de meilleures exportations européennes, entraîne une légère baisse des stocks mondiaux à 288 Mt (–1,5 Mt), alors que les États-Unis contiennent leurs stocks par une légère amélioration de la consommation intérieure. Car du côté des exportations, rien ne bouge, alors que les marchés comptaient sur la conclusion de l’accord sino-américain pour dégager le ciel américain.

 

En revanche, ce rapport ne modifie pas les projections d’importations chinoises, à 3,2 Mt, « alors qu’on s’attendait plutôt à un chiffre autour de 5 », a indiqué Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel. Concernant les surfaces de culture du blé aux États-Unis pour la prochaine récolte, elles sont, comme attendues par le marché, revues à la baisse, en l’occurrence de 1 % par rapport à l’an dernier. « Le marché s’attendait à une baisse de 1,5, pour ne pas dire 2 % », a affirmé Gautier Le Molgat.

Hausse de la consommation de maïs

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Concernant le maïs, les stocks mondiaux baissent légèrement (297,8 Mt, –2,7 Mt), mais le rapport affiche surtout une nette hausse de la consommation intérieure américaine, notamment en aliment du bétail (140,3 Mt, +6,3 Mt). Ce qui compense les exportations en berne (45 Mt, –2 Mt). « L’alimentation animale aux États-Unis profite des prix bas pour consommer du maïs », a commenté Gautier Le Molgat.

Stocks chinois de soja en baisse

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Enfin, concernant le soja, rien ne change côté américain, et notamment les exportations qui ne bougent pas. De manière cohérente, le rapport ne touche pas au niveau d’importation de la Chine, à 85 Mt. En revanche, il revoit légèrement à la hausse la trituration chinoise de soja à 85 Mt (+500 000 t), qui permet de réduire quelque peu les stocks du pays (19,7 Mt). « Ces besoins en huile pourraient apporter un peu de soutien sur ce marché », a estimé Gautier Le Molgat, qui estime le rapport comme globalement plutôt neutre pour les marchés des céréales.