Vers 18 heures sur Euronext, la tonne de blé gagnait 1,75 euro sur l’échéance de mars, à 203,75 euros, et 1,50 euro sur celle de mai, à 204,50 euros.

 

La tonne de maïs gagnait aussi 25 centimes d’euro sur l’échéance de janvier, à 174,25 euros, et était stable sur celle de mars, à 176 euros.

 

Le blé est soutenu par des profits moindres de l’euro face au dollar. La réunion de la Banque centrale européenne la semaine prochaine et l’incertitude du Brexit ont sans doute limité les gains de l’euro.

Activité des exportateurs russes

Pour le marché à terme des céréales, la séance Euronext de jeudi avait été marquée par un appel d’offres égyptien sur fonds de questionnement de l’impact des retards de paiement des précédents achats de l’Égypte. Le pays a acheté 350 000 tonnes de blé russe et ukrainien, sans proposition de blé européen ni américain.

 

« Alors que les informations concernant les difficultés opérationnelles imposées par l’administration russe pour les exportations, cette activité des exportateurs nous laisse toujours interrogatifs quant au tarissement de l’origine russe, souligne Coop de France métiers du grain. La hausse du dollar et les difficultés financières pour certains États comme l’Égypte et la Tunisie, l’instabilité politique qui limitent les capacités logistiques pour certains autres comme la Syrie ou le Yémen, la stratégie de report des achats au maximum pour d’autres sont autant d’arguments qui viennent contrebalancer la raréfaction des disponibilités chez les pays exportateurs. »

 

Les importateurs thaïlandais ont aussi acheté 68 000 tonnes de blé fourrager argentin ou ukrainien, la Jordanie a lancé des appels d’offres pour l’achat de blé et d’orge alors que l’Algérie a acheté 40 000 tonnes de maïs.

 

Vendredi, le marché notait aussi l’achat de 110 000 tonnes de blé meunier américain par Taïwan, 143 643 tonnes de blé américain, canadien et australien par le Japon, ainsi que près de 200 000 tonnes de maïs américain par le Mexique, soulignait Agritel.

 

Au Canada, l’organisme statistique public a revu à la hausse ses estimations de production de céréales, avec 31,77 Mt attendues de blé contre 29,98 Mt l’an passé.