Le marché agricole suivait la même tendance que le marché des actions, qui réagissait négativement aux propos de la veille de Donald Trump, le président américain ayant averti mardi que les États-Unis devaient se préparer à deux semaines « très douloureuses » face à la pandémie.
Le dollar remonte
Maïs, blé et soja étaient également plombés par le renforcement du dollar, devise particulièrement recherchée en temps de crise. La hausse du billet vert pèse généralement sur les produits agricoles américains, libellés en dollar, les rendant moins attractifs pour les acheteurs munis d’autres monnaies.
Dans ce contexte, le blé a baissé pour la troisième séance d’affilée malgré une demande qui reste forte pour la céréale. « Le coronavirus et les mesures de confinement dans de nombreux États américains ont créé une ruée vers les produits à base de blé », souligne Jack Scoville, de Price Futures Group.
La consommation d’éthanol en berne
Le maïs a, quant à lui, continué de souffrir, comme ces dernières semaines, de la forte baisse de la consommation de bioéthanol, un biocarburant fabriqué à partir de la céréale. La demande mondiale en énergie a en effet chuté avec le net ralentissement du transport international.
Selon le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), la production d’éthanol aux États-Unis a chuté de 165 000 barils par jour (b/j) la semaine dernière pour s’établir à 840000 b/j, son niveau le plus bas depuis septembre 2013.
Le soja s’est, lui, replié au lendemain d’une petite hausse.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le plus échangé, a terminé mercredi à 3,3475 dollars, contre 3,4075 dollars la veille (–1,76 %).
Le boisseau de blé pour livraison en mai, le plus actif, a fini à 5,5025 dollars, contre 5,6875 dollars à la précédente clôture (–3,25 %).
Le boisseau de soja pour livraison en mai, le plus échangé, a terminé à 8,6275 dollars, contre 8,8600 dollars mardi (–2,62 %).