Les investisseurs sont en effet dans l’attente du rapport mensuel du ministère américain de l’Agriculture (USDA) sur l’offre et la demande de produits agricoles dans le monde (Wasde). « Habituellement, le rapport publié en février n’apporte pas beaucoup de surprises », tempère Mike Lung, de la maison de courtage Allendale.
La Chine sous surveillance
« Mais cette année, on va surveiller de près les éventuels changements concernant la demande après l’accord commercial de phase 1 conclu à la mi-janvier entre la Chine et les États-Unis », souligne-t-il. Pékin s’est alors engagé à commander significativement plus de produits agricoles qu’avant le début de la guerre commerciale, au printemps de 2018.
L’USDA a toutefois prévenu la semaine dernière que le ministère ne ferait pas de commentaires sur ces engagements. « La Chine continue à répéter que malgré l’épidémie de coronavirus, elle respectera les engagements prévus dans l’accord », soulignent les analystes de CHS Hedging. « On verra ce qu’il en sera », ajoutent-ils.
La moisson sud-américaine arrive sur le marché
En attendant, « les États-Unis ne s’attendaient de toute façon pas vraiment à voir les exportations vers la Chine bondir à court terme dans la mesure où les moissons sud-américaines arrivent juste sur les marchés », notent les spécialistes.
Pour les analystes d’Allendale, les cours du maïs et du blé ont surtout été sous la pression d’éléments techniques dans un contexte d’incertitudes sur la demande ou l’offre ailleurs dans le monde.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le plus échangé, a terminé lundi à 3,8175 dollars, contre 3,8350 dollars à la précédente clôture (–0,46 %).
Le boisseau de blé pour livraison en mars, également le plus actif, a fini à 5,5200 dollars, contre 5,5875 dollars vendredi (–1,21 %).
Le boisseau de soja pour livraison en mars, le plus échangé, a terminé à 8,8425 dollars, contre 8,8200 dollars avant le week-end (+0,26 %).