« On commence peut-être à atteindre le moment où le coronavirus n’est plus le principal facteur sur le marché agricole et où les questions d’offre et de demande refont surface », avance Mike Zuzolo, de Global Commodity Analytics.
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Moins de blé en Russie et en Australie
Selon Don Roose, de US Commodities, le recul de l’offre de blé en Russie et en Australie, deux gros pays producteurs, ainsi que le niveau historiquement bas des semis aux États-Unis expliquent la progression mercredi du cours de la céréale. Le maïs, qui avait bien rebondi mardi, a en revanche subi un recul technique lors de la séance mercredi.
Le soja a pour sa part stagné. Les producteurs américains continuent de se demander si la Chine allait respecter ses engagements en termes d’achats de produits agricoles qu’elle a pris dans l’accord commercial préliminaire signé à la fin de janvier avec Washington.
Les commandes de la Chine scrutées
Selon la Commerzbank, les principales commandes récentes d’oléagineux par la Chine ont été passées à des pays sud-américains et non aux États-Unis. « Pour l’heure, les États-Unis semblent accepter avec sérénité la réticence de la Chine d’acheter » du soja américain, jugent les experts.
Mardi, le conseiller économique de la Maison Blanche de Donald Trump, Larry Kudlow, a par ailleurs affirmé que l’épidémie de coronavirus allait retarder ces achats massifs auxquels la Chine s’est engagée.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le plus échangé, a terminé mercredi à 3,8075 dollars, contre 3,8225 dollars à la précédente clôture (–0,39 %).
Le boisseau de blé pour livraison en mars, également le plus actif, a fini à 5,6200 dollars, contre 5,5725 dollars mardi (+0,85 %).
Le boisseau de soja pour livraison en mars, le plus échangé, a terminé à 8,8000 dollars, contre 8,7950 dollars la veille à la clôture (+0,06 %).