« La production de blé dur est en péril », a alerté Rémy Haquin, président du conseil spécialisé des céréales de FranceAgriMer, à l’occasion de la 19e journée sur le blé dur ce vendredi 3 février 2017 aux Sables-d’Olonne.
Il a rappelé que l’instabilité de rendements engendre des risques importants, aussi bien pour les agriculteurs que pour les industriels. L’irrégularité des volumes et de la rentabilité n’incite pas à investir dans des techniques de production plus efficaces, et diminue les potentiels de la culture. Remy Haquin entend donc « transformer ce cercle vicieux en spirale vertueuse ».
Le plan de relance national de la production de blé dur a l’ambition d’atteindre les 600 000 ha de surfaces d’ici à 2025 et 3 à 3,5 Mt de volume produit. En 2016-2016, FranceAgriMer décompte environ 350 000 ha mis en culture, soit près de deux fois moins que l’objectif de 2025.
Le plan stratégique de hausse des surfaces repose sur dix grands axes parmi lesquels la recherche et le développement, l’optimisation des pratiques culturales, la consolidation des outils de transformation et le développement de l’exportation et de la communication.
« Confirmer notre engagement »
« Nous avons engagé une démarche qu’il faut aujourd’hui consolider. Confirmons notre engagement », a appelé Jean-François Gleizes, président du comité de pilotage pour le blé dur. Pour cela, la filière se focalise sur la régularité des volumes, de la qualité et de la rentabilité de la culture. « Trouvons les moyens ensemble de régulariser la production », a-t-il poursuivi.
Il a également évoqué deux sujets prioritaires pour travailler sur les rapports dans la filière en 2017 : la contractualisation et la sélection variétale.
Christophe Vinet, directeur de la coopérative vendéenne Cavac, a conclu : « J’aimerais que l’on se mette autour d’une table entre producteurs, organismes stockeurs et industriels et qu’on mette en place un prix qui soit gagnant pour la filière. »