Sommes-nous revenus quatre ans en arrière, à l’époque où était lancé le projet de territoire de la vallée du Tescou ? Un projet qui a réuni, au cours de deux cents réunions, élus, administrations, agriculteurs et associations de défense de l’environnement, pour bâtir un projet de retenue d’eau qui réponde aux attentes de tous, après les fortes tensions autour du site de Sivens.

 

« Pas du tout, assure Bérangère Abba, secrétaire d’État chargée de la Biodiversité. Mais nous n’allions pas passer en force et apporter une solution “clé en main”, qui aurait nié les travaux réalisés par l’instance de coconstruction (ICC). Ce n’était pas réaliste d’autant que, si le protocole n’a pas fait consensus à la fin de 2020, entre les agriculteurs et les associations environnementalistes, c’est parce que tous les scénarios alternatifs n’avaient pas été étudiés. Plusieurs options de petites retenues, à différents endroits, avaient été envisagées. J’ai proposé qu’elles soient observées et soumises à réflexion, et que les maîtres d’ouvrage réalisent des études techniques et chiffrées pour chacune d’elles. »

« L’année à venir va être décisive »

L’État va ainsi prendre en charge la réalisation, par la DDT (direction départementale des territoires) du Tarn, d’une nouvelle cartographie fine des zones humides de la vallée du Tescou. Une étude de 50 000 euros qui démarrera « dans les prochains jours » et donnera lieu à un compte-rendu tous les trois mois.

 

Parallèlement, devrait être créé un syndicat mixte, porté par les collectivités locales et les maîtres d’ouvrage, et un médiateur, issu de la haute fonction publique, sera nommé « le plus rapidement possible ». Plusieurs noms sont sur la table.

 

Enfin, le tout devra tenir compte du nouveau cadre réglementaire des PTGE (projets de territoire pour la gestion de l’eau), qui œuvrent désormais à gérer l’eau en fonction de la ressource et non plus des besoins. L’ICC sera maintenue comme instance de concertation unique.