Accélérer l’intégration du biocontrôle dans la boite à outils des agriculteurs : tel est l’objectif de l’Association internationale des fabricants de biocontrôle (IBMA) et du Copa-Cogeca (syndicat représentant agriculteurs et coopératives européens). Ils ont renouvelé le 13 mai 2025 leur feuille de route sur cette thématique pour la période de 2025 à 2030.

Une proposition d’ici à la fin de 2025

Les deux organisations pointent notamment le besoin d’une définition européenne « robuste et harmonisée » du biocontrôle. Cela pourrait « faciliter leur homologation ». Alliance Biocontrôle (anciennement IBMA France) porte aussi ce besoin de définition. Céline Barthet, présidente de l’association, estimait en janvier 2025 que « tous États membres sont alignés » sur la nécessité de cette définition européenne. « Cela va donc se faire… Maintenant il s’agit de savoir quand et comment. »

« Depuis 2017, les agriculteurs ont perdu l’accès à environ un tiers de leurs outils phytopharmaceutiques conventionnels. Il est urgent d’accélérer le biocontrôle », appuie Jennifer Lewis, directrice exécutive de l’IBMA, citée dans un communiqué. Elle indique qu’une proposition de l’Union européenne est attendue en ce sens pour la fin de l’année.

Incitations financières demandées

IBMA et Copa-Cogeca ont également directement adressé une lettre à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen le 25 avril 2025, appelant à « accélérer d’urgence les procédures de mise sur le marché des produits de biocontrôle ».

Les deux organisations jugent par ailleurs que « pour encourager les agriculteurs à adopter des solutions de biocontrôle et l’agriculture de précision, des incitations financières ciblées […] et des initiatives de partage des connaissances devraient être mises à profit dans le cadre des cadres de financement existants, y compris ceux hors Pac. »