Déjà adopté par la commission de l’agriculture du Parlement européen en octobre 2021, le rapport porté par le parlementaire (Renaissance) Jérémy Decerle sur le bien-être animal a été validé en séance plénière le mardi 15 février 2022. Ce texte vise à évaluer la législation communautaire existante.

 

Il propose notamment d’« harmoniser un peu mieux les pratiques d’élevage partout en Europe » et de « mieux valoriser les bonnes pratiques en améliorant par exemple l’étiquetage des produits », explique l’eurodéputé français, sur son compte Twitter le même jour.

 

Le Parlement se prononce cette semaine sur le rapport « bien-être animal » de @JDecerle.

Voici ses grandes priorités pic.twitter.com/RIH0WBjLo1

— Renaissance (@Renaissance_UE) February 15, 2022

« Approche pragmatique »

Le rapport évoque également l’objectif de « faire en sorte que les produits que nous importons respectent aussi nos normes en matière de bien-être animal il en va de laréciprocité dans le commerce. ».

 

Plus largement, le texte souligne la nécessité de mener les réflexions « de concert avec les éleveurs, autour d’une approche pragmatique et réaliste tant des pratiques d’élevage que des pratiques commerciales. »

 

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« Une étape importante »

Pour la FNSEA, l’adoption de ce rapport en plénière constitue « une étape importante pour l’Union européenne à la veille de la mise à jour de sa législation en matière de bien-être animal ». Le syndicat souhaite que « les réflexions sur la future réglementation européenne en matière de bien-être animal s’appuient sur ce travail sérieux ».

 

Et de souligner que « toutes les évolutions réglementaires pour améliorer le bien-être des animaux sur les exploitations doivent être fondées exclusivement sur les nouvelles connaissances scientifiques ».

Maintien du gavage

De son côté, le Copa-Cogeca estime que ce vote « montre que le Parlement européen a confiance dans la capacité de ses agriculteurs à mettre en place la législation la plus avancée au monde en matière de bien-être animal. »

 

« Les membres du Parlement européen reconnaissent que la production de foie gras est basée sur des procédés d’élevage qui respectent le bien-être animal », se réjouit pour sa part Euro Foie Gras. Le syndicat considère qu’en approuvant le rapport « Decerle », les eurodéputés « rejettent les appels à l’interdiction du gavage des canards et des oies ».

 

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