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Définir une approche propre à chaque espèce
Le texte, porté par Jérémy Decerle, député européen et agriculteur dans la Saône-et-Loire, prône des règles européennes relatives au bien-être animal « fondées sur des données scientifiques, des évaluations d’impact et une approche spécifique à chaque espèce ».
Cette initiative est soutenue par le Copa-Cogeca, qui espère que les propositions votées le 26 octobre par les députés seront examinées en séance plénière par le Parlement européen en décembre.
« L’absence de protections spécifiques pour un certain nombre d’espèces a été considérée par la plupart des parties prenantes comme un problème majeur pour les vaches laitières, les élevages de poulets de chair et de poules, les lapins, les moutons et les dindes », avait en effet souligné l’analyse d’impacts publiée en juin dernier.
Le rapport sur le bien-être animal en dont j’ai la charge a été largement adopté en comAGRI.Les sensibilités politiques raisonnables se sont entendues pour reconnaître les bonnes pratiques & poursuivre les progrès aux côtés des #agriculteurs.Prochaine étape vote en plénière pic.twitter.com/fOImd2GZBi
— Jérémy DECERLE (@JDecerle) October 26, 2021
Soutenir « les agriculteurs dans leurs transitions »
Dans ses propositions, la commission de l’agriculture du Parlement européen insiste également sur les moyens mis à disposition des agriculteurs pour pouvoir investir dans l’amélioration du bien-être animal.
Ils doivent bénéficier de « suffisamment de temps, de soutien et de financement », indiquent les eurodéputés. De même, la mise à jour des règles de bien-être animal devrait « tenir compte du revenu des agriculteurs de l’Union européenne et de leur compétitivité sur le marché agricole mondial ».
« Comme l’ont également rappelé les députés lors de leur vote, les agriculteurs doivent être soutenus dans leurs transitions et ne peuvent être les seuls de la chaîne agroalimentaire à supporter les coûts de ces évolutions », conforte le Copa-Cogeca.
L’étiquetage bien accueilli
Le rapport approuvé inclut une étude approfondie des systèmes d’étiquetage sur le bien-être animal répertorié sur le marché européen. Dans leurs conclusions, les auteurs avaient estimé qu’une « approche volontaire de l’étiquetage au niveau européen avait plus de chances d’obtenir le soutien d’une base plus large des parties prenantes dans l’Union européenne ».
Des considérations que les députés de la commission de l’agriculture approuvent, sans écarter néanmoins la possibilité d’examiner à l’avenir la possibilité d’un étiquetage européen obligatoire.
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Pour le Copa-Cogeca, la mise en place d’un système d’étiquetage du bien-être animal apparaît comme un « outil éducatif fort ».
« Les agriculteurs européens ont déjà les normes les plus avancées en matière de bien-être animal. Cela devrait être valorisé de manière adéquate par le futur système d’étiquetage comme partie intégrante d’un cadre réglementaire fort et robuste et mis en évidence dans le contexte du commerce international », reprend le syndicat.