, le cercle de réflexion français analyse les causes de la crise et évalue les politiques sucrières des autres grands États producteurs de la planète. Les auteurs tentent d’alerter sur la situation indiquant que « la reconstruction d’une politique sucrière européenne devient une ardente nécessité, l’avenir de la filière sucrière européenne étant des plus incertain ».
Pour Agriculture Stratégies, il est donc urgent de rebâtir la politique sucrière européenne tout en participant à la stabilisation des échanges internationaux où l’Union européenne occupe une position déterminante.
La réforme de 2006
« La réforme de 2006 a constitué un changement complet de logique pour le secteur sucrier européen », indique Agriculture Stratégies. Pour le think-tank, la réforme de 2006 aurait eu comme conséquence de « satisfaire le Brésil, premier producteur mondial, en arrêtant l’exportation par dumping afin de faire remonter les prix internationaux ».
Abandon des quotas sucriers
« Selon les auteurs de l’étude, le rapport de la Commission européenne analyse mal les causes de la crise, minimisant l’effet de la suppression des quotas sur la surproduction mondiale. Sans oublier le fait que le prix européen est désormais connecté au prix des exportations brésiliennes, alors que tous les autres pays producteurs ont des dispositifs de soutien, voire de sauvegarde. »
Pour Agriculture Stratégies, la fin des quotas sucriers aurait été une aubaine pour les acheteurs de sucres européens, dont les firmes telles que Coca-Cola.