À l’approche des décisions d’assolement pour 2023, la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves) déplore dans un communiqué de presse du 7 juin 2022 l’absence pour les coopérateurs français « d’information claire sur la rémunération de leurs betteraves en 2023, contrairement à nombre de leurs homologues à travers l’Europe ».
Des prix pour conforter les surfaces betteravières
« Alors que les groupes privés français, comme la plupart des groupes européens coopératifs ou privés, ont annoncé des prix supérieurs à 35 €/t pour les betteraves pour 2022, les coopérateurs français restent dans l’attente d’indications plus précises sur le prix des betteraves actuellement en terre », ont indiqué les betteraviers français, faisant suite au quarante-sixième congrès de la Confédération européenne des betteraviers européens (Cibe).
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« Dans un contexte de hausse des coûts de production betteraviers historiques (+20 à 30 %), de contraintes agronomiques fortes (obligations liées aux successions culturales, pressions parasitaires) ou encore d’importants renouvellements d’engagements coopératifs, des annonces claires de prix sont plus que jamais nécessaires pour conforter les surfaces betteravières », estime en effet la CGB.
Garder la place de leader de la France
« Il devient intenable que, contrairement à d’autres filières comme les céréales ou le colza, les planteurs ne soient pas en mesure d’avoir des prix de betterave pour sécuriser leurs marges en face de leurs achats des fertilisants, considère Cyril Cogniard, président de la commission économique de la CGB. D’ailleurs, les sucreries engagent leurs ventes de sucre en fonction de leur couverture en gaz, et c’est une excellente chose. »
« Les betteraviers doivent avoir des outils pour sécuriser leur marge betteravière soit par des annonces de prix des sucreries soit au travers de l’indexation des prix de betteraves sur les marchés à terme du sucre comme au Royaume-Uni », ajoute-t-il.
« Les planteurs ont plus que jamais besoin de visibilité dans un contexte économique et agronomique difficile pour la culture, a conclu Franck Sander, le président du syndicat. La France doit conforter sa place de leader au sein de l’Union européenne, ce qui suppose de maintenir ses surfaces cultivées et nécessite une contractualisation betteravière exemplaire. »