Dans l’attente de la position du gouvernement sur les plans de rationnement en gaz qui pourraient être imposés aux industriels, la filière sucrière essaye d’anticiper. Les fabricants de sucre réfléchissent ainsi à avancer la mise à disposition des betteraves, afin de pouvoir terminer la campagne sucrière suffisamment tôt face aux risques de pénurie de gaz l’hiver prochain.

Compromis à trouver

Tereos a consulté ses coopérateurs pour connaître ceux qui peuvent avancer leur période d’arrachage et voir à quel moment les usines pourraient démarrer. « Le calendrier est en cours de finalisation à la suite des remontées de la consultation que nous avons mené », indique-t-on chez le groupe sucrier. Ce dernier aura plus de visibilité sur les dates de démarrage d’ici aux 2 et 3 septembre 2022. Si la campagne démarre plus tôt, une prime pour arrachage précoce est prévue pour les planteurs.

 

De son côté, Cristal Union a mené la même réflexion et envisage de commencer la campagne environ une semaine plus tôt que la moyenne des dernières années qui était autour du 20 septembre. « Nous visons une fin de campagne à la fin de décembre 2022 ou au début de janvier 2023 de manière à être le mieux cadré par rapport aux disponibilités de gaz », explique Olivier de Bohan, président de Cristal Union.

 

« Nous essayons de trouver le meilleur compromis entre la problématique de disponibilité en gaz et le potentiel de rendement avec la sécheresse », détaille le président de Cristal Union. L’autre point d’attention est la capacité à arracher les betteraves car « mécaniquement ça va être compliqué dans certains sols très secs », redoute Olivier de Bohan.

Richesse en sucre

Saint Louis Sucre devrait aussi statuer après le 2 septembre sur son calendrier de démarrage des usines, dans le cadre de discussions avec les planteurs. « Le paramètre énergétique est aussi important à prendre en compte que la capacité à arracher dans de bonnes conditions et que l’optimisation du rendement des betteraves, insiste Thomas Nuytten, directeur betteravier chez Saint Louis sucre. On a besoin de sucre ! »