« Je veille à ce que mes vaches taries, notamment en préparation au vêlage, aient de la place à l’auge et au couchage ainsi que des conditions très propres », souligne Luc Sassel. L’éleveur, installé à Rives-d’Andaine (Orne), sépare autant que possible les vaches et les génisses. Il explique : « Dans une stratégie centrée sur la production laitière, il est important que les naissances se passent bien ainsi que d’éviter les fièvres de lait et les non-délivrances. Avec 50 à 55 vaches en cinquième lactation et plus, je n’ai pas le droit à l’erreur. »

Fort de six équivalents temps plein sur l’exploitation et délégant 90 % des cultures, Luc élève 350 vaches laitières sur 250 hectares dont 115 hectares d’herbe. Ses vaches sont taries pendant six semaines. « Elles logent sur aire paillée à 700 m des vaches laitières pendant les trois premières semaines du tarissement, explique l’éleveur. Pendant les dix jours suivants, nous les transférons dans la zone de préparation au vêlage. Enfin, elles sont conduites dans quatre cases de vêlage pour les dix derniers jours. À ce stade, il y a fréquemment trois ou quatre animaux par lot. » Pour les naissances, il a aménagé un box sur aire paillée. Dans un local à proximité, il stocke gants, casaque, vêleuse, pot trayeur, désinfectant, etc.

Abreuvoirs à fond constant et ventilation

« Nous avons remplacé tous les abreuvoirs à pipette par des abreuvoirs à niveau constant, explique Luc Sassel. L’objectif est que les vaches soient trois ou quatre par abreuvoir d’environ 150 litres sur 1,5 m de largeur. » Malgré un bâtiment ouvert sur ses deux longueurs, des ventilateurs à flux horizontaux d’une capacité de 45 000 m³ par heure y ont également été installés. Placés tous les 12 mètres pour les lots en préparation au vêlage, ils sont mis en route à demi-puissance dès 20°C. « J’ai ainsi des vaches moins abattues après la mise bas, nous limitons aussi les complications ainsi que les baisses de lait en cas de chaleur », apprécie-t-il.

Il surveille le pH urinaire tous les quinze jours et la présence de corps cétoniques une fois par mois. Grâce à ce suivi, les non-délivrances sont rares. L’apport de bolus de calcium au vêlage, puis 12 heures après, leur permet également d’éviter les fièvres de lait.

Dans une démarche d’amélioration permanente, « nous avons commencé les mesures d’ingestion une fois par semaine, ce qui nous permet de corriger la ration en fonction de la qualité de l’aliment », souligne l’éleveur. Il souhaiterait à l’avenir curer chaque semaine la case de naissance, au lieu d’une intervention toutes les deux ou trois semaines. « Je voudrais aussi aller plus loin dans la gestion du stress thermique avec l’installation d’une barre d’irrigation au-dessus des cornadis pour mouiller les vaches », projette Luc Sassel.