« Je voulais qu’une seule personne puisse traire le troupeau », explique Julien Leprovost, éleveur à La Chaise-Baudouin dans la Manche. Avec sa mère Catherine, ils forment le Gaec Jehan, trayant 140 vaches matin et soir. L’installation commençant à avoir de l’âge, le binôme a décidé d’investir dans une nouvelle salle de traite, sans passer par le robot. Le moment parfait pour simplifier la traite avec un système de désinfection et de posttrempage automatique AirWash.
Une salle de traite confortable
« Dans notre ancienne installation, la traite en 2x6 durait plus de trois heures, ce qui devenait trop long et contraignant », se rappelle Julien. « Pendant mes études, j’ai vu beaucoup de fermes, donc je savais ce que je voulais ou pas. Par exemple, je souhaitais un coffre complet, plus simple à nettoyer. » Après une étude de différentes marques, le Gaec s’est mis d’accord sur la salle de traite DeLaval, principalement pour les faisceaux trayeurs Evanza, faciles à changer en dévissant le manchon de l’étui en inox. « Certes, le renouvellement ne se fait pas tous les jours, mais avec une 2x16 il faut changer 128 manchons et je ne voulais pas perdre une journée à chaque fois. »

Pour le reste de l’installation aussi, la philosophie a été de simplifier la traite tout en d’améliorant le confort, sans pour autant rogner sur la qualité du travail. Un gain de temps notable est par exemple la sortie rapide par l’avant, surtout pour des rangées de 16 vaches. De la même manière, c’est une barrière poussante qui se trouve dans la salle d’attente et non un chien électrique. « La barrière évite que les animaux passent derrière, même les nouvelles vêlées. » Niveau confort, Catherine montre le pont mobile caillebotis en plastique : « La différence de taille avec mon fils n’est plus un problème. C’est aussi moins glissant et moins froid que du béton ou du carrelage. »
Une dernière chose facilite grandement la traite, et n’est cependant pas visible à première vue. « Depuis de nombreuses années, nous désinfectons les griffes entre chaque vache, ce qui a réduit drastiquement les cellules dans le lait et le nombre de mammites (environ 10 sur l’année). Mais nous perdions un temps considérable à chaque fois », indique l’éleveur. « La nouvelle salle de traite était l’occasion d’automatiser cette tâche. »

Chercher la différence
Les griffes situées dans la salle de traite du Gaec sont celles du constructeur, et ne semblent pas différer de leurs homologues. Pourtant, en se rapprochant, on peut voir un troisième tuyau, plus petit, accompagnant ceux pour le vide d’air et la récupération du lait. Au bout de ce tuyau se trouve un boîtier AirWash + AW30. Julien justifie ce choix : « Comme la désinfection était pour nous primordiale, il fallait trouver un système nous faisant gagner du temps. J’ai vu que plusieurs marques proposaient d’automatiser la désinfection, avec en prime le posttrempage. En revanche, je voulais garder les manchons DeLaval. c’est pourquoi nous avons signé opté pour AirWash qui ne change pas les faisceaux trayeurs mais ajoute un kit sur l’existant. »

En effet, l’installation vient littéralement se greffer sur chaque manchon. Pour la mise en place, il suffit de couper le tube en caoutchouc et d’y insérer un raccord auquel est rattaché le fameux troisième tuyau de la griffe. Ce dernier est relié au boîtier sous le quai, lui-même raccordé à un réservoir avec une pompe hors de la salle de traite.

« L’utilisation du système est entièrement automatisée, on ne s’en occupe pas lors de la traite », déclare Catherine. Lorsque la vache a donné son lait et que le décrochage débute, le liquide de posttrempage est projeté dans le manchon, en direction du trayon. Le faisceau remonte alors avec son cordon mais grâce à un crochet situé à son extrémité, place la griffe en haut et les faisceaux trayeurs vers le bas. Le cycle de désinfection commence alors, en débutant par un premier rinçage afin d’évacuer le liquide de post-trempage dans le manchon. « Ensuite, 3 cycles de lavage avec désinfection au peroxyde d’hydrogène se suivent, puis 2 de rinçage, le tout avec de l’air pulsé entre chaque étape ». Le mélange du liquide se fait automatiquement par le boîtier, situé sur le mur sous la bordure du quai. Julien doit simplement remplir les réservoirs à l’entrée de la salle de traite. « Entre le post-trempage et la désinfection automatique, je ne reviendrais pas en arrière. Le système nous fait gagner beaucoup de temps et rend la traite plus agréable. »
