Pacifica a dressé un bilan de l’année 2024, deux ans après le lancement de la réforme de la gestion des risques agricoles. Une année marquée par les manifestations agricoles, les aléas climatiques et l’instabilité politique. Des évènements qui ont impacté le secteur de l’assurance.
Forte sinistralité
Du point de vue de la sinistralité, 2024 ne ressemble en rien à l’année 2023. « Le rapport S/P (sinistre sur prime) était très bon en 2023, rappelle Jean-Michel Geeraert, directeur du marché de l’agriculture et de la prévention pour Pacifica. Pour 2024, nous allons terminer à plus de 100 %, ce qui est normal dans la mesure où l’année a été marquée par de nombreux évènements climatiques, il y a eu beaucoup d’excès d’eau et de grêle. »
À noter que Pacifica a également appelé environ 45 millions d’euros du Fonds de solidarité nationale pour 2024. Cela ne concerne que les agriculteurs ayant désigné Pacifica comme interlocuteur unique.
Davantage de surfaces assurées
« Nous avons réussi à croître de 10 % en termes de contrats et en termes de surfaces assurées par rapport à 2023, confie Jean-Michel Geeraert. Toutes les cultures ont continué à progresser. En 2024, le marché a atteint 37 % des surfaces en grandes cultures, 18 % en arboriculture et 12 % pour les prairies. »
Des résultats plutôt encourageants : « À ce rythme-là, on va arriver à l’objectif de 60 % des surfaces en grandes cultures et 30 % en arboriculture et en prairies fixé pour 2030 », commente-t-il.
Mais l’assureur se veut plus prudent pour l’année à venir. « Dans une année de moindres revenus agricoles, et partant du principe que l’assurance peut être jugée comme une dépense non essentielle, certains exploitants pourraient ne pas vouloir s’assurer alors que le changement climatique est bien présent. »
Chantiers à venir
D’autres chantiers attendent les assureurs pour 2025. Si la première partie du travail de création du pool de coréassureurs est terminée, reste encore que l’Autorité de la concurrence l’approuve. Une consultation publique a été lancée à ce sujet par le ministère de l’Agriculture jusqu’au 11 février prochain.
Pacifica confie avoir également entamé le travail sur les cultures dites non-assurables afin d’élargir son offre aux horticulteurs, ou encore aux maraîchers.
2025 signe aussi la fin de la programmation de la loi sur la gestion des risques. Les discussions vont s’ouvrir sur le montant du Fonds de solidarité nationale des trois prochaines années, ou encore du taux d’indemnisation publique des non-assurés.