Une étude de mai 2025 publiée par la Banque européenne d’investissement évalue l’impact des événements climatiques sur l’agriculture européenne. Elle quantifie également les conséquences économiques à horizon 2050.

28,3 milliards d'euros

À l’échelle européenne, les pertes annuelles sur la production agricole liées aux accidents climatiques atteignent 28,3 milliards d’euros. Cela représente l’équivalent de 6 % de la production agricole européenne. Ces pertes se répartissent de la façon suivante : 17,4 milliards d’euros pour les cultures et 10,9 milliards pour les productions animales.

Pour 2050, les pertes sur les cultures sont estimées entre 24,8 et 28,9 milliards d’euros. En y ajoutant les pertes de bétail associées, les dommages pourraient atteindre 40 milliards d’euros.

80 % des pertes

La sécheresse, la grêle, le gel et les fortes précipitations sont à l’origine de 80 % des pertes agricoles en Europe. La moitié du risque climatique est portée par la sécheresse. À l’avenir, cet aléa risque de s’intensifier dans le sud, le sud-est et la partie centrale de l’Europe. Mais la sécheresse va aussi s’étendre dans des zones jusqu’ici plus épargnées et plus vulnérables comme le nord et l’ouest de l’Europe.

En parallèle, avec des floraisons et des bourgeonnements de plus en plus précoces, les pertes liées au gel vont s’intensifier, selon l’étude.

90 milliards de pertes

En année catastrophique (2 % de probabilité annuelle), la perte maximale pour l’Union européenne est estimée à 57,5 milliards d’euros. D’ici 2050, cette valeur risque d’atteindre 90 milliards d’euros.

Aujourd’hui, seulement 20 à 30 % des pertes liées au climat sont assurées par des systèmes privés, publics ou mutualistes en Europe.