Le 17 août 2017, des membres du Collectif de faucheuses et faucheurs volontaires d’OGM avaient annoncé avoir « neutralisé » la nuit précédente des parcelles cultivées dans le cadre du projet « Syppre », mené dans différentes régions françaises par des instituts techniques agricoles.
Jugés au tribunal d’instance de Toulouse en mars 2022, seuls trois d’entre eux étaient passés en procès. Le jugement a été rendu le mercredi 11 mai 2022 à Toulouse. Ils écopent de trois mois de prison avec sursis et de 458 000 euros de dédommagement, explique le collectif Marre des faucheurs, qui salue cette décision dans un communiqué diffusé le 12 mai 2022.
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Les prévenus font appel
« Nous allons faire appel » de la décision du tribunal correctionnel, a déclaré à l’AFP Jean-Claude Julien, l’un de ces militants. Selon le Collectif de faucheuses et faucheurs volontaires d’OGM, cette décision fait suite à « un simulacre de procès », à savoir l’audience du 30 mars, au cours de laquelle, affirment-ils, ils ont été « interdits de parole ».
Ils avaient justifié leur action par « la certitude qu’une ou plusieurs variétés rendues tolérantes aux herbicides (VRTH) y sont cultivées », lesquelles « sont des organismes génétiquement modifiés ».
Ils avaient ajouté avoir « la certitude que rien dans ces essais n’est fait pour arriver à proscrire l’usage des pesticides », et dénoncé « le manque total de transparence de ces recherches et des variétés étudiées ».
L’Institut du végétal (Arvalis), l’Institut technique de la betterave (ITB) et l’Institut technique des oléagineux (Terres Inovia) avaient porté plainte peu après. Les essais « visent à mettre au point des systèmes de production agroécologiques en tenant compte des spécificités locales », assuraient-ils.
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