Dans le premier dossier, L214 était opposée à Fabien Joffre, le président de la FDSEA, et Éric Chassagne, celui de la Coordination rurale dans le département. L’association antiélevage a déposé plainte pour diffamation faisant suite aux propos tenus dans la presse par ces deux agriculteurs en mars dernier, lors d’une manifestation des éleveurs pour demander la réouverture de la chaîne d’abattage de la Sobeval.
Deux agriculteurs sur le banc des accusés
L’avocate des agriculteurs a plaidé la relaxe et la bonne foi. Les deux syndicalistes ont réitéré leur propos devant le tribunal, précisant qu’ils ont été tenus dans le cadre d’une action syndicale. Le conseil de L214 a demandé 5 000 € de dommages et intérêts à l’encontre de chacun des deux prévenus et l’euro symbolique contre le journal local qui a publié leurs propos.
Dans le deuxième dossier, la Sobeval poursuivait L214 pour diffamation, après la diffusion en février 2020, d’une vidéo controversée tournée en catimini dans l’abattoir périgourdin. L’entreprise estime que cette vidéo lui a porté un grave préjudice alors qu’au moment où elle a été diffusée, l’abattoir était en conformité. À la barre, l’avocate de la Sobeval a demandé 100 000 € de dommages et d’intérêts et le retrait de la vidéo du site de L214.
« La Sobeval a été atteinte dans son honneur »
Le conseil de la société d’abattage a pointé du doigt les menaces de mort dont ont fait l’objet les cadres de l’entreprise. « La Sobeval a été atteinte dans son honneur », a martelé l’avocate. Le conseil de L214 a balayé les soupçons d’animosité dont l’accuse la Sobeval indiquant que la vidéo a pour but d’ouvrir les yeux du public sur certaines pratiques : « Si L214 s’est intéressée à la Sobeval, c’est qu’une non-conformité a été signalée. »
Les deux affaires ont été mises en délibéré au 20 janvier 2021.