Dans les cinq principaux pays européens producteurs de pommes de terre (2), la production devrait atteindre 26,9 Mt. C’est 10 % supérieur à 2018 et 1,8 % de plus que la moyenne quinquennale. Mais avec 43,9 t/ha en prévision, le rendement est 6,8 % inférieur à la moyenne sur cinq ans, du fait de la sécheresse et des fortes températures estivales.

Cette année, ce sont donc les surfaces qui font la production, puisqu’elles ont progressé de 9 % comparés à la moyenne quinquennale. Une hausse liée à la demande industrielle, toujours plus grande. La sécheresse a impacté les premiers arrachages, mais maintenant c’est l’humidité qui inquiète les opérateurs et ralentit les chantiers. La situation est, par exemple, très compliquée dans certains secteurs du Nord-Pas-de-Calais et de Normandie, ou en Belgique et aux Pays-Bas, où 60 % des parcelles restaient à arracher au 25 octobre.

Les craintes sur la récolte raffermissent les prix sur le marché libre depuis deux à trois semaines. Ainsi, le 25 octobre, les variétés industrielles cotaient, selon le RNM, 125 €/t (vrac, départ producteur). C’est 10 à 15 €/t de plus que la semaine précédente. En frais, les variétés classiques oscillent entre 240 et 290 €/t (contre 230 €/t la semaine d’avant). Tandis que pour les chairs fermes, le prix moyen atteint 320 €/t.

(1) Union nationale des producteurs de pommes de terre.

(2) France, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Grande-Bretagne.