«J’ai arrêté la production porcine en 2010. Confronté aux pressions sociales, je ne pouvais pas faire évoluer mon élevage. Je pensais avoir fait le deuil de cette activité. Mais je l’ai redémarrée deux ans plus tard en bio. » Franck Bluteau est agriculteur à Jard-sur-Mer (Vendée). Le 13 février, devant 200 personnes réunies à Saint-Jean-de-Linières (Maine-et-Loire), il a témoigné de son parcours.

À ses côtés, cinq autres éleveurs « porteurs de projets très différents mais qui illustrent tous le dynamisme de cette production », a rappelé Gérard Bourcier, président du Comité régional porcin (CRP).

Mobiliser les crédits

Inédite dans son format et son principe, cette journée a redonné des perspectives, en particulier aux 90 étudiants présents. Et elle a permis d’identifier les enjeux collectifs actuels dont deux – le renouvellement des générations et la modernisation des élevages – sont patents. « La production porcine est éligible au plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles (PCAE) », a rappelé Lydie Bernard, conseillère régionale en charge de l’agriculture. L’an dernier, 10 % de l’enveloppe (soit 28 M€) a concerné ce secteur, en deçà de l’objectif de 15 %. D’autres crédits régionaux peuvent être activés, notamment ceux concernant l’innovation (1 à 2 projets porcs par an) ou l’exportation. « Nous partons début mars en Chine avec une délégation viande bovine. La même chose peut être organisée en porc », a indiqué Lydie Bernard. Concernant l’installation et la transmission, la région réfléchit à « des montages qui pourraient sécuriser les banquiers. »

Sur la table du groupe de travail animé par Florence Désillière, autre agricultrice élue régionale : l’hypothèse d’une caution ou d’un apport de la région équivalent à 10 % du montant de la reprise a été émis.