L’annonce d’un nouveau cas de Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC), dans le Jura le 11 octobre a fait l’effet d’un coup de tonnerre pour les organisateurs d’Agrimax. Car qui dit Jura, dit Franche-Comté, la région limitrophe de la Lorraine, par le sud. Très rapidement les éleveurs de salers et de bondes d’Aquitaine, ont annoncé qu’ils ne viendraient sur le salon. De même que l’éleveur propriétaire de la jersiaise qui devait être l’égérie d’Agrimax. « C’est un crève-cœur, mais c’est une décision responsable. Elle a été prise en concertation avec les syndicats de race, explique Jérôme Mathieu, président de la chambre d’agriculture des Vosges et de AG3E (1), l’association qui est la cheville ouvrière de la manifestation. Les concours ovins, caprins, équins, volailles sont maintenus. De même que la présence des exposants et la tenue des conférences. Il est difficile de trouver un consensus mais nous tenons à ce que Agrimax reste un lieu de rencontre et d’échanges pour les éleveurs, dans un contexte déjà compliqué pour eux. »

La ministre attendue

À J – 12, le salon prend donc la même forme que le Sommet de l’Élevage 2025, début octobre à Cournon-d’Auvergne. L’équipe organisatrice mise désormais sur la venue, lors de l’inauguration du mercredi 29 octobre, de Annie Genevard, ministre de l’Agriculture. « Nous avons des messages à lui faire passer. Principalement qu’il faut mettre en place au plus vite une vaccination élargie et réviser le statut sanitaire national. Alors que les échanges commerciaux d’animaux sont le plus gros facteur de risque, insiste Jérôme Mathieu. En maintenant Agrimax, notre volonté est surtout de montrer que le Nord-Est de la France reste une grande région d’élevage. »

(1) Ambition Grand Est Éleveurs Europe