« En 2016, l’exportation a été une opportunité, souligne le MPB. Il est sans doute nécessaire de rappeler que les productions de chacun des pays exportateurs n’ont pas été développées pour alimenter un marché export particulièrement. Demande chinoise ou pas, la production était en place et aurait sûrement été excessive sans l’accroissement de la demande chinoise. »

L’Europe en tête

L’Union européenne a exporté plus de 4,1 millions de tonnes (Mt), battant de 22,9 % son précédent record. Les États-Unis ont vendu 2,3 Mt à des pays tiers (+2,1 %) et le Canada 1,2 Mt (+4,8 %). Quant au Brésil, « comme l’Europe, il pulvérise son record de 2015 de 27,3 % ». Il a expédié hors de ses frontières 803 000 t de viande porcine.

Qui sont les principaux clients ? La Chine et Hong Kong qui achètent 53,7 % des exportations de l’Union européenne, 23,6 % de celles des États-Unis, 26,2 % de celles du Canada, et 31,4 % de celles du Brésil. « En 2016, le Mexique importe 31,6 % des tonnages américains exportés, la Russie importe 30,5 % des tonnages brésiliens », complète le MPB.

La mutation chinoise

« L’évolution majeure dans les transactions avec la Chine est la nette progression des achats de viande depuis deux ans avec en 2016 une croissance de 108,4 %, souligne le MPB. En 2014, les coproduits représentaient 59 % des tonnages ; en 2016, 45 %. Incontestablement, la progression des achats de viande a eu un impact sur le prix du porc de tous les grands pays exportateurs. »