Afin d’éviter aux canaux en bord de champ de se boucher, leur entretien est nécessaire. Les problèmes d’écoulement des eaux ont des conséquences sur les cultures. Ces rigoles sont parfois des refuges pour les adventices. De plus, la loi oblige à retirer toute entrave à l’écoulement des cours d’eaux, y compris lors des glissements de terrain. La gestion des fossés est capitale pour des bords de champ en bonne santé. Il existe plusieurs types de matériel pour adapter au mieux sa stratégie d’entretien aux conditions.
La pelle mécanique
La traditionnelle pelle mécanique équipée d’un godet trapèze est idéale pour des réaménagements structurels ou pour dégager des grandes quantités de matière. Ce moyen est évidemment le plus onéreux puisqu’il fait appel à un engin peu présent dans les fermes et compliqué à déplacer. Il occupe également beaucoup de temps. En revanche, la période entre deux curages s’en trouve rallongée pour atteindre cinq à dix ans en moyenne. Pour faire plus en délicatesse, un godet de fauche et de nettoyage peut aussi être équipé sur la pelle. Celui-ci se contente de retirer les plantes sur les bords et au fond.
Plusieurs cureuses
Conçues pour le nettoyage des petits fossés et des rigoles d’écoulement d’eau, les rigoleuses sont plutôt destinées à des travaux légers. Elles curent le fond du fossé à l’aide d’un rotor à dents ou à pâles, entraîné par la prise de force du tracteur. Des déflecteurs optionnels permettent, par ailleurs, d’étaler la vase hors de la tranchée.
Pour s’adapter aux contraintes, il existe plusieurs déclinaisons de cureuses. Les plus classiques sont attelées directement sur le relevage arrière du tracteur. Ce montage simple ne nécessite pas un tracteur très puissant et fait de cet équipement le moins cher - à partir de 1 300 euros - mais également le moins polyvalent. Les fossés doivent en effet être de faible largeur et peu profonds. Pour répondre à ce type de contraintes, les rotors se montent sur un bras. La rigoleuse est alors déportée, ce qui lui permet d’atteindre les fossés en contrebas ou ceux qui sont plus difficilement accessibles. Toutefois, cette configuration fait gonfler le prix. De plus, le porte-à-faux engendré par le bras de déport oblige à avoir un tracteur avec un châssis plus conséquent, afin de gagner en stabilité.
L’épareuse des fossés
Pour aller encore plus loin, des rotors de curage seront utilisés comme outils sur un bras similaire à celui d’une épareuse. L’entretien des fossés les plus durs d’accès devient alors possible. L’outil est toutefois plus onéreux.